C'est un sondage qui met du baume au c?ur de la direction du Parti socialiste. L'enquête Ipsos pour « Le Point » de cette semaine montre une progression de 6 points de Martine Aubry. Avec 52 % d'opinions favorables, la première secrétaire du PS se classe septième au palmarès des personnalités politiques? loin devant Ségolène Royal, qui reste stable avec 32 % d'opinions positives, mais perd deux places en se classant vingtième. L'autre progression notable est celle de Dominique Strauss-Kahn, qui fait un bond de 11 points (59 %). Le directeur du FMI passe de la sixième à la deuxième place du classement. Et l'ancien patron du PS François Hollande se classe à la dix-neuvième place, avec une progression de 3 points (34 %). « C'est la prime au sérieux dans la crise », affirme un responsable du PS.Martine Aubry, qui donnait lundi soir la première des conférences de presse qu'elle entend désormais tenir une fois par mois, n'a pas caché qu'elle jugeait payante sa stratégie de rareté médiatique. « Je m'exprime quand j'ai quelque chose à dire [?]. On n'est pas obligé de parler tous les jours ou de parler seul », a-t-elle insisté. Quatre mois après son arrivée rue de Solferino, la maire de Lille entend monter en puissance pendant la campagne des européennes pour asseoir son autorité à la tête du PS avant l'été. Et la communication du parti sera renforcée.PacificationDans le même temps, Martine Aubry mène une stratégie de pacification avec Ségolène Royal, qui reste la personnalité socialiste au plus fort impact médiatique. La première secrétaire du PS a ainsi apporté son soutien à l'ancienne candidate à la présidentielle, prise pour cible par l'UMP, qui tente de l'enfermer dans un rôle « clivant » après ses déclarations sur les conflits sociaux et la politique africaine de Nicolas Sarkozy. Et du même coup de contenir les dirigeants du PS dans le simple rôle d'avocats de Ségolène Royal. Interrogée lundi soir sur ses relations avec sa rivale, Martine Aubry a affirmé qu'il n'y avait « aucun problème, aucune difficult頻. La première secrétaire du PS prévoit même de tenir meeting commun avec Ségolène Royal pendant la campagne européenne. Les divergences devraient ressurgir ensuite. Martine Aubry reste très réticente sur l'organisation de primaires « ouvertes » pour la désignation du candidat PS à la présidentielle de 2012. Ségolène Royal est pour. Hélène Fontanaud

latribune.fr

21 Avr 2009, 8:01

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