Finalement, la CFDT se jette seule dans le grand bain. Hier, son bureau national a décidé, par 35 voix contre 1, de signer la convention d'assurance chômage conclue le 23 décembre par les partenaires sociaux. Après les rejets de Force ouvrière et de la CGT en début de semaine, la CFDT a voulu montrer qu'elle ne dérogeait pas à son image de syndicat responsable, dès lors que le texte « crée des droits nouveaux » pour les demandeurs d'emploi. Elle a toutefois multiplié les précautions, en pointant les « manques » de l'accord, mais aussi en appelant les autres syndicats et l'État à prendre leurs responsabilités. courrier de clarification Un message qui s'adresse notamment à la CFTC et à la CFE-CGC. Hier, la centrale chrétienne, qui se décidera le 12 janvier, a montré sa mauvaise humeur en demandant des améliorations du texte, notamment sur le mécanisme de baisse des cotisations. Le courrier de clarification sur ce thème, que lui a envoyé hier soir le Medef, suffira-t-il à l'apaiser ? « Il suffit d'un petit quelque chose pour qu'elle signe », note un observateur. Quant à la CFE-CGC, qui réunit ses instances le 20 janvier, elle n'a aucun intérêt à émettre un avis négatif dans la mesure où le texte ne touche pas au plafond maximal d'indemnisation, l'un de ses chevaux de bataille. Si ces deux organisations se rallient, François Chérèque remplira la condition qu'il s'était fixée fin décembre, « ne pas signer seul ». Et enlèvera une sacrée épine du pied au gouvernement qui n'a guère envie de récupérer un dossier brûlant en ces temps de hausse du chômage.

latribune.fr

21 Jan 2009, 1:27

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