L'action Orco Property a joué les montagnes russes, hier. Après un plongeon de 6 % à l'ouverture de la Bourse de Paris, le cours du groupe immobilier a clôturé sur un bond de 11,3 %, à 4,73 euros. Mais le titre accuse encore une chute de 27 % depuis le début de l'année. Dans un premier temps, les investisseurs ont sanctionné la publication ? au passage reportée à deux reprises ? d'une perte nette de 390,6 millions d'euros, au titre de 2008, conséquence de la chute de la valeur des actifs du groupe. Non seulement Orco avait dégagé un bénéfice net de 87,5 millions d'euros, en 2007, mais pire, la perte nette de 2008 est supérieure au chiffre d'affaires de la société, ressorti à 299 millions d'euros, en hausse de 10 %. Spécialisé dans la construction de logements, d'hôtels et d'immobilier commercial en République tchèque, en Slovaquie et en Hongrie, Orco a vu la valeur de ses actifs fondre de moitié en 2008, en raison de la crise du secteur. Et la dette nette du groupe a progressé à 1,48 milliard d'euros, un montant qui ne représente pas moins de 67,2 % de la valeur des actifs de la société.Mais, dans un deuxième temps, le marché a applaudi la possible arrivée de nouveaux actionnaires dans le capital du groupe, qui fait l'objet d'une procédure de sauvegarde depuis le 26 mars dernier, pour une durée de six mois, durée qui doit permettre à Orco d'avancer dans ses pourparlers avec ses partenaires financiers afin de redresser la société. Jean-François Ott, président d'Orco, a indiqué être en discussion avec des « investisseurs potentiels ». « Il s'agit d'institutions financières et de personnes issues du secteur de l'immobilier », a précisé le dirigeant. En attendant, le groupe a annoncé la mise en ?uvre de la première phase d'un plan de restructuration focalisé sur la génération et la préservation de cash.cessions d'actifsDes cessions d'actifs sont ainsi envisagées à Moscou, et le groupe compte fermer l'ensemble de ses bureaux en Allemagne et en République tchèque, à l'exception des villes de Berlin, Düsseldorf et Prague. Par ailleurs, Orco pourrait se retirer de certaines places boursières où l'entreprise est cotée, toujours dans le but de réaliser des économies. Orco est cotée à Paris, Prague et Varsovie. C. L.

latribune.fr

22 Avr 2009, 8:10

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