Peugeot lance deux monospaces compacts

Jaloux du succès des Renault Scénic et Citroën Picasso, Peugeot se lance enfin dans le créneau lucratif des monospaces compacts. Au moment, toutefois, où ces véhicules subissent? la crise et la pression fiscale sur le CO2. La firme commercialisera début mai son 3008, compromis entre le monospace compact et le « faux 4×4 ». Un dérivé allongé de 15 centimètres, à 4,5 mètres de long, plus modulaire et familial, arrivera fin octobre. « Nous tablons sur 180.000 unités pour les deux modèles en année pleine, à raison de 50 % chacun. Les deux tiers seront exportés, indique Michel Roesch, le chef de projet. Mais nos capacités maximales à Sochaux sont de 200.000. » Des volumes proches de ceux du C4 Picasso ou du Scénic. Les deux véhicules seront visuellement différents, même s'ils partageront le pare-brise ou les portières avant et, bien sûr, l'ensemble des organes mécaniques. Le 3008, doté de moteurs de 110 à 150 chevaux, sera proposé entre 21.500 et 31.700 euros. Une version diesel avec boîte robotisée émettra 130 grammes de CO2 seulement. Le véhicule vise « des jeunes familles de 32 à 40 ans ainsi que des gens de 50 ans qui avaient auparavant un grand monospace ». qualité de fabricationLes atouts du 3008?? Un confort et des qualités routières de haut niveau, mais aussi une esthétique personnelle et élégante ainsi qu'une technologie avancée. Quant à l'intérieur, cossu, il témoigne enfin d'une réelle qualité de fabrication. Une version 4×4 hybride diesel de 200 chevaux, mais n'émettant que 109 grammes de CO2 ? comme une citadine ?, arrivera en 2011. À un prix majoré de « 5.000 euros environ ».Peugeot a bien besoin de nouveaux modèles. La marque connaît un déclin continu de sa part de marché en Europe occidentale, passée de 8,9 % en 2002 à 7 % en 2008. Le style Peugeot, jusqu'ici excentrique voire outrancier, a fini par lasser, d'autant que les modèles se ressemblent entre eux (207, 307, 308). Les problèmes de fiabilité, la qualité de finition médiocre, n'ont rien arrangé. Dès son arrivée il y a deux ans, Christian Streiff, ex-patron de PSA, avait plaidé pour un réel changement au sein de la marque Peugeot pour « suggérer la confiance, la robustesse, l'élégance bourgeoise ». Le 3008 se veut le premier pas vers ce repositionnement, qui cible ouvertement Volkswagen. n
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