Le G8 donne un appui prudent à la lutte pour le climat

environnementLe G8 a accompli une avancée dans le dossier du climat hier, l'un des dossiers cruciaux de la rencontre des chefs d'État et de gouvernement des huit pays les plus riches du monde à L'Aquila en Italie. « Nous reconnaissons l'avis scientifique général selon lequel l'augmentation de la température moyenne globale au-dessus du niveau préindustriel ne devrait pas dépasser 2 °C », indiquent les huit dirigeants dans leur déclaration.Ils réitèrent leur « volonté de partager avec tous les pays l'objectif d'une réduction d'au moins 50 % des émissions mondiales d'ici 2050 [?]», avant de préciser : « Nous soutenons également l'objectif d'une réduction cumulée des émissions de gaz à effet de serre dans les pays développés de 80 % ou plus d'ici à 2050 par rapport à 1990 ou à des années plus récentes. »l'entrée des pays du G5 À cinq mois de la conférence de l'ONU sur le réchauffement à Copenhague, ces engagements ne pourront qu'être accueillis avec un certain soulagement par les défenseurs de l'environnement, qui craignaient l'échec total. Mais certaines ONG comme Greenpeace dénoncent le flou des années de référence (« années récentes? ») et l'absence d'engagements ambitieux de réduction des émissions à moyen terme (2020).Mais une nouvelle étape devrait être franchie aujourd'hui avec l'entrée en scène des pays du G5 (Chine, Inde, Égypte?). Ils rejoindront les États du G8 dans le Forum des économies majeures (Fem). Et pourraient reconnaître à leur tour le seuil critique de 2 degrés, tout en continuant à refuser tout objectif chiffré et contraignant de réduction de leurs émissions.Depuis plusieurs années, les émergents attendent des pays riches, responsables des trois quarts de la concentration de CO2 dans l'atmosphère, qu'ils « assument leur responsabilité historique », comme l'a rappelé hier le Premier ministre indien, Manmohan Singh. De plus, les pays du Sud excluent de ralentir leur rattrapage économique déjà entravé par la crise économique. « Comment serait-il possible de réclamer une réduction des émissions à l'Inde où un habitant émet en moyenne à peine plus d'une tonne de CO2 par an [?] alors qu'un Nord-Américain émet 23 tonnes de CO2 par an », a ironisé Rajendra Pachaury, président du groupe de scientifiques parrainé par l'ONU (Giec).Offensifs, les pays émergents, Chine en tête, attendent des pays du Nord qu'ils « réduisent de 40 % leurs émissions de CO2 d'ici à 2020 par rapport à 1990, et respectent leur promesse d'aider les pays du Sud à s'adapter au réchauffement déjà en cours », souligne Damien Demailly, chargé de campagne climat chez WWF. Or, sur le premier point, les pays industrialisés sont loin du compte. « Ils se sont pour l'instant engagés sur une baisse de leurs émissions comprise entre ? 8 % et ? 14 % d'ici à 2020 », explique Karine Gavand, chez Greenpeace. Quant à l'aide financière, Gordon Brown a bien avancé une évaluation des besoins du Sud de 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020. « Mais ni Nicolas Sarkozy ni Angela Merkel ne lui ont manifesté leur soutien », tempête Karine Gavand.
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