Gestion des emplois : les négociations se tendent

Syndicats et patronat se retrouveront à nouveau demain dans le cadre d'une négociation express sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). Ce dispositif d'anticipation des évolutions de l'emploi est aujourd'hui obligatoire dans les entreprises de plus de 300 salariés qui doivent négocier sur ce thème tous les trois ans. Dans le document de travail envoyé par le Medef aux syndicats, il est mentionné que la GPEC doit être abordée " à la lumière de sa vocation fondamentale de gestion anticipative des métiers, des compétences et des qualifications ". Ce qui fait bondir Alain Lecanu (CFE-CGC). Celui-ci déplore en effet qu'il ne soit plus fait mention des " postes et des emplois " et que l'outil GPEC devienne avec cette nouvelle appellation un simple " outil de ressources humaines pour gérer les salariés ". Il soupçonne également le patronat de troquer la GPEC pour la gestion anticipative des métiers, des compétences et des qualifications, pour pouvoir plus facilement mettre en place un plan social. De récentes décisions de justice ont en effet estimé que, pour être valable, un plan de sauvegarde de l'emploi devait être précédé d'un accord sur la GPEC.De son côté, FO rappelle l'impact important de la GPEC des entreprises donneuses d'ordre sur les salariés des entreprises sous-traitantes. C'est pourquoi elle propose notamment que le comité d'entreprise ou, à défaut, les délégués du personnel ou syndicaux de l'entreprise sous-traitante soient informés de l'accord GPEC en cours dans l'entreprise donneuse d'ordre. Et d'inciter les donneuses d'ordre à " réunir, accompagner et soutenir ses sous-traitants et leurs salariés sur la question de la GPEC " .
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