L'Opep seule face à la chute du brut

La barre des 60 dollars, que le baril de pétrole a subrepticement franchie à la baisse vendredi, a ravivé l'ire de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep). Le cartel a immédiatement déclaré ce week-end, par la voix de son président, l'Algérien Chakib Khelil, qu'il se dirigeait vers un nouveau resserrement de la production si le baril restait au-dessous des 70 dollars. L'Opep a déjà réduit sa production le 24 octobre, et se réunit de nouveau le 17 décembre. Le groupe se plaint de ne pouvoir compter sur les autres pays producteurs. « On a demandé à la Russie de nous aider, elle a répondu qu'elle avait des priorités, la Norvège a refusé, et le Mexique n'a pas répondu », a précisé samedi le président du cartel. Et la prochaine réduction de la production ne devrait pas susciter l'enthousiasme dans le Golfe, qui représente 20 % de la production mondiale. croissance en berneMême les monarchies voient leur croissance affectée par la crise financière, dont l'impact sur les investissements s'est rapidement manifesté dans la région. Selon EFG-Hermes, la première banque d'investissement de la région, la croissance économique en 2009 devrait être ramenée à 4,8 % en Arabie Saoudite et 2,4 % aux Émirats arabes unis, soit des niveaux très inférieurs à 2007 et 2008. Alors que les prix actuels de l'or noir restent largement supérieurs aux prix anticipés dans les budgets nationaux, (voir tableau), les pays du Golfe ont peu intérêt à accentuer leur plongée dans la crise en paralysant de leur plein gré l'essentiel de leur activité économique. A. R.
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