Poweo cherche à renforcer ses moyens

« 2009 marque une nouvelle phase d'accélération de notre déploiement industriel », assure Charles Beigbeder, PDG du premier distributeur alternatif d'électricité Poweo. « Nous étudions toutes les options stratégiques permettant de renforcer nos moyens pour accompagner notre développement industriel et commercial », ajoute-t-il. Selon les options retenues, Poweo pourrait annoncer une décision dans les semaines à venir, même si certains schémas pourraient exiger plusieurs mois de négociation. Pour l'heure, toutes les solutions semblent étudiées, du renforcement des fonds propres par les actionnaires actuels (l'électricien autrichien Verbund avec 30 %, le fonds britannique Ecofin à 30 % et le PDG à 13 %) à une fusion ou l'entrée de partenaires au niveau du holding de tête ou des moyens de production. Un rapprochement avec son rival Direct Énergie « est une des options » envisagées, confirme le PDG. Mais le peu de synergies escomptées et les désaccords sur les valorisations n'en font pas la piste privilégiée. Des électriciens européens désireux de se renforcer en France (comme l'allemand E.ON ou l'italien Enel) seraient intéressés. « Quoi qu'il advienne, je continuerai à être associé et à présider Poweo », affirme Charles Beigbeder.En 2008, Poweo affiche un chiffre d'affaires de 577,3 millions d'euros (+ 59 %), dont 212 millions pour les clients grands comptes (+ 109 %), 53 millions pour les clients professionnels (+ 11 %) et 8,4 millions pour les particuliers (120.000 sites « signés »). L'activité gaz (48 millions d'euros) a été multipliée par 5,6, avec 90.000 sites de particuliers « signés ». Après Darty l'été dernier, Poweo va proposer son offre dans une vingtaine de magasins Carrefour. Poweo restera dans le rouge en 2008, après une perte d'exploitation de 21 millions au premier semestre. « Nos pertes opérationnelles du second semestre devraient être inférieures. Nous confirmons notre souhait d'un équilibre opérationnel en 2009 », déclare Charles Beigbeder.une troisième centraleAprès le démarrage en février de sa première centrale thermique de 412 MW à Pont-sur-Sambre (Nord), Poweo veut boucler d'ici à l'été le financement des 350 millions (dont 250 millions empruntés) de sa deuxième centrale lorraine de Toul. « Même si la crise nous rend prudents, nous voulons lancer la construction d'une troisième centrale, de 800 MW, courant 2010 », souligne le PDG. Soit 1 milliard d'euros à trouver. Où ? Le choix n'est pas encore arrêté. Gandrange est peu probable car la construction d'un gazoduc de 60 km coûterait 100 millions. « Notre préférence va pour l'heure à Blaringhem (Nord) pour un projet soutenu par Arc International », note le PDG. M.-C. L.
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