Total restructure ses usines en France

La Seine-Maritime paie le plus fort tribut. « Scandaleux ». Une fois n'est pas coutume, le secrétaire d'État à l'Emploi, Laurent Wauquiez, a joint sa voix, hier, à celle de la CGT pour dénoncer le comportement de Total qui annonce 555 suppressions de postes en France, un mois après avoir dévoilé un bénéfice historique de 13,9 milliards d'euros en 2008. « En cette période de crise, beaucoup d'entreprises ne font plus de bénéfices et font pour autant tous les efforts pour garder leurs salariés. Qu'un groupe comme Total qui fait plusieurs milliards de bénéfices ne soit pas capable, dans cette période, d'avoir un comportement exemplaire en termes d'emploi me reste en travers de la gorge », a-t-il lancé. Total « ferait mieux de corriger son comportement rapidement ».La Seine-Maritime paie le plus fort tribut au plan de réorganisation des activités de raffinage et de pétrochimie?: fermeture de l'usine de Notre-Dame-de-Gravenchon (54 postes supprimés), arrêt de plusieurs lignes chimiques à Gonfreville (130 emplois), démolition d'une des deux unités de la raffinerie de Normandie à Harfleur (193 postes). Mais le siège parisien (89 emplois), le centre de recherche de Mont-Lacq (Pyrénées-Atlantiques, 25 postes) et l'usine de Carling (Moselle, 64 postes) sont aussi affectés.au profit du gazolePour adapter ses capacités à la baisse de la consommation française d'essence au profit du gazole, Total investira 770 millions d'ici à 2013 dans sa raffinerie de Normandie. Quelque 230 millions sont aussi prévus dans la pétrochimie. Par ailleurs, Total et GDF-Suez ont annoncé, hier, 70 millions d'investissement pour une usine de photovoltaïque en Moselle, avec à la clé 80 à 100 emplois. M.-C. L.
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