Bolloré et Aegis jouent l'entente cordiale

Un nouvel épisode s'ouvre dans le feuilleton des relations entre le groupe d'achat d'espace britannique Aegis et Vincent Bolloréeacute;, son premier actionnaire avec 29,9 % du capital : celui de l'entente cordiale. Jeudi soir, à l'occasion de l'annonce des résultats annuels du groupe, l'homme d'affaires breton s'est dit « rassuré par le nouveau management d'Aegis ». Au point que la perspective d'un rapprochement avec le groupe de communication français Havas, dont Vincent Bolloréeacute; assure la présidence et détient 32,9 % du capital, « n'est plus un point important ».Cette volte-face de Vincent Bolloréeacute;, qui n'a jamais caché son envie de voir les deux sociétés se rapprocher, intervient quelques mois après le départ du directeur général d'Aegis, Robert Lerwil, farouche opposant à l'arrivée de représentants de Bolloréeacute; au conseil d'administration. « Nous n'avions aucune relation avec l'ancien management », confesse l'homme d'affaires. Mais avec John Napier, PDG par intérim du groupe britannique, le dialogue s'est installé. Selon « Le Journal des finances », un accord entre les deux hommes serait d'ailleurs en cours sur la nomination de deux personnalités indépendantes au sein du conseil d'administration d'Aegis. Confirmé à « La Tribune » par l'entourage du groupe Bolloréeacute;, cet accord devrait aboutir dans le courant de la semaine prochaine.développement Par ailleurs, faisant fi de la mauvaise conjoncture publicitaire, Vincent Bolloréeacute; compte poursuivre sa stratégie de développement de ses activités médias. Propriétaire de la chaîne de télévision numérique terrestre (TNT) Direct 8 et des quotidiens gratuits « Direct Soir », « Direct Matin Plus », l'homme d'affaires compte lancer un quotidien payant dédié à l'analyse « d'ici à l'automne 2009, sous réserve de la conjoncture ». Un hebdomadaire gratuit du week-end, consacré à la culture, devrait suivre. Vincent Bolloréeacute; a consenti des investissements importants dans les médias. En 2008, ces activités ont coûté 80 millions d'euros au conglomérat, pour un chiffre d'affaires publicitaire de 24 millions d'euros, contre 10 millions en 2007. Tablant sur la poursuite de cette forte croissance de la publicité, Vincent Bolloréeacute; vise 45 millions d'euros de recettes en 2009, et l'équilibre « dès 2011, peut-être même avant ». Cécile Barbière
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