Après avoir pratiquement doublé son bénéfice en 2007, la Banque de France a encore réalisé un exercice record l'an dernier. Elle a dégagé un résultat courant en hausse de 10 %, à 4,185 milliards d'euros, pour un résultat net de 2,46 milliards (+ 6 %) qui constitue un plus haut historique. Les revenus ont profité de la hausse de la circulation fiduciaire dans la zone euro (+ 8,8 %) et de la cession de 103 tonnes d'or pour 2 milliards d'euros. Au total, le volume de ses placements rémunérés s'est accru de 17 milliards en 2008. La baisse des taux n'ayant produit ses effets qu'en fin d'année, cet encours a bénéficié d'un taux de rémunération moyen de 4,19 %, contre 3,97 % en 2007. Le revenu net d'intérêt atteint ainsi 6,2 milliards. très sollicitée en 2008Un résultat financier grevé par l'impact des faillites de Lehman Brothers et de trois banques islandaises, fin 2008, qui a conduit la Banque centrale européenne à passer une provision de 5,7 milliards d'euros, dont la France assume une part de 1,18 milliard. L'évolution des changes, avec l'euro à 1,471 dollar en moyenne annuelle, contre 1,371 en 2007, a aussi pesé sur le résultat, quoi que de façon modérée.Bien que très sollicitée l'an dernier (médiation du crédit dans chaque département, traitement des dossiers de surendettement, opérations de refinancement et contrôle prudentiel accru), la Banque a poursuivi la maîtrise de l'évolution de ses charges, qui a abouti à une baisse de 18 % des effectifs en cinq ans, avec une réduction de 135 équivalents temps pleins en 2008.Après avoir affecté 566 millions aux différents fonds de réserve, l'institut d'émission versera à l'État un dividende de 1,845 milliard au titre de 2008, auquel s'ajoute un impôt sur les sociétés de 1,509 milliard. B. J.

latribune.fr

24 Avr 2009, 1:41

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