Déstressé  ? C'était devenu le mot idéal de cette crise à rall...

Déstressé ?C'était devenu le mot idéal de cette crise à rallonge : stress. Pas seulement à cause des bouffées de chaleur qui continuent à parcourir traders et banquiers de Wall Street craignant une nouvelle rechute des marchés. Ce mot a surtout été mis a la mode ces dernières semaines par les « stress tests », les tests de résistance auxquels viennent d'être soumises les principales banques américaines. Allaient-elles être capables de résister à une récession prolongée aux États-Unis ? Et si oui, à condition de devoir renforcer leur capital à quelle hauteur ? Le résultat donné par Washington à la veille du week-end vise à rassurer. Bien sûr, il faudra encore plusieurs dizaines de milliards de dollars pour que les établissements financiers de Manhattan soient solidement armés face aux plus durs ouragans qui peuvent encore traverser la planète économie. Mais on pouvait s'attendre à bien pire, en montant (des centaines, voire des milliers de milliards de dollars) ou même en capacité de survie (l'ombre de la faillite de Lehman Brothers pèse encore sur New York). Le fait que les différents scénarios retenus pour ces stress tests aient été si critiqués, à la fois par ceux qui les trouvent trop optimistes, avec un éventuel rebond sensible de la croissance américaine dès 2010, et par ceux qui, au contraire, les qualifient de trop pessimistes, avec l'éventualité d'une récession prolongée pendant plusieurs années, tendrait à montrer que les experts mandatés par le Trésor américain ont effectué un travail assez équilibré.Là où le doute s'installe, c'est que, en y réfléchissant bien, ces stress tests devaient forcément aboutir à la conclusion que le système financier américain restait fondamentalement solide. Pas plus que la femme de Césarute;sar, sa capacité de résistance ne pouvait être soupçonnée. Pas question de désespérer Wall Street ou d'inquiéter le petit consommateur américain. De là à penser qu'il s'agissait avant d'un travail de communication? Certains disent même que le résultat de ces tests a fait l'objet d'une âpre négociation entre la Maison-Blanche et les banques.Mais, après tout, on a tellement répété que la fin de la crise serait marquée par le retour de la confiance. Le résultat de ces stress tests est donc censé agir au moins comme un produit calmant face au stress ambiant, au mieux comme un dopant afin de nourrir les signes encore ténus de perspectives de reprise. Le tout est de ne pas être rattrapé d'ici quelques mois par le principe de réalité avec, par exemple, un nouvel accident [email protected]
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