Les rencontres de ruth elkrief (bfm TV)C'est un homme très intelligent, honnête, mais prêt à se tordre le cou pour être sur la photo. » Ce jugement lapidaire de Jérôme Monod, publié dans « Le Point », ne surprend qu'à moitié Laurent Wauquiez. Habitué aux compliments, l'ancien « plus jeune déput頻, aujourd'hui secrétaire d'État à l'Emploi après un passage remarqué au porte-parolat, sait qu'il est désormais sur la « ligne de front ». Et comme il le remarque : « Les coups ne viennent pas que des ennemis politiques. » Un récent écho sur l'inimitié déclarée de Rachida Dati ou, pire, l'exclusion du « G7 », le fameux groupe des sept ministres les plus proches de Nicolas Sarkozy, l'ont touché. Il aurait distillé trop de confidences sur ces réunions « top secret ». « J'ai le sentiment d'avoir payé pour tout le monde, il fallait faire un exemple, c'était injuste. Mais à présent cela va mieux. Si on n'est pas capable de subir ce type d'épreuve, il faut changer de carrière. » Sur le ton de la plaisanterie, il ajoute : « Je ne prends plus un journaliste au téléphone. » Sa réponse, c'est l'investissement sur les dossiers : « Ici, nous sommes un peu des soldats du feu. Lorsqu'on est chargé de l'emploi en temps de crise, il n'y a pas de place pour l'ego. » Mais, si Laurent Wauquiez s'est plongé dans ses dossiers techniques, il continue d'être un des hussards du sarkozysme : un coup contre François Bayrou, dont « le livre, d'un vide sidéral, est celui d'un politicard du XXe siècle », et un coup contre Dominique de Villepin dont « il ne faut surtout pas imiter l'échec du CPE ». À quelques semaines du remaniement annoncé, est-il toujours « un jeune homme press頻 ? « Ce n'est pas à moi de choisir, je suis dans un moment où je dois être capable d'investir sur la durée. » Laurent Wauquiez a quand même eu le temps d'apercevoir ce sondage encore secret du service d'information du gouvernement : il est désormais connu par 52 % des Français, une progression de près de 20 % en trois mois. n« ici nous sommes un peu les soldats du feu. lorsqu'on est chargé de l'emploi en temps de crise, il n'y a pas de place pour l'Ego. »

latribune.fr

23 Mai 2009, 1:40

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