luxeEscada risque gros aujourd'hui à 15 heures. La direction du groupe allemand de prêt-à-porter haut de gamme s'est donné jusqu'à cette heure limite pour boucler son offre d'échange d'obligations. Si elle n'atteint pas les 80 % visés, Escada se déclarera en dépôt de bilan pour défaut de paiement.Depuis des mois, le groupe fondé en 1976 par Margaretha et Wolfgang Ley cherche de l'argent frais. Ses besoins en liquidités s'élèvent à 30 millions d'euros sur l'exercice en cours, a précisé en avril Bruno Sälzer, son PDG. Cet ancien de Hugo Boss a imposé un plan de restructuration au groupe repris voilà un an par Michael et Günter Herz. Au menu : la cession de sa filiale Primera, conclue en mai, la nomination d'un nouveau designer, et un gros volet de désendettement.une image vieillotteEscada propose à ses créanciers 400 euros et 10 actions contre toute obligation d'une valeur nominale de 1.000 euros. Jusqu'à 2 millions d'actions devaient être mises à disposition par plusieurs grands actionnaires et des dirigeants d'Escada. Au 14 juillet, cette offre avait emporté l'adhésion de 37 % des porteurs d'obligations. Depuis, n'ayant toujours pas dépassé les 50 %, elle a été prolongée. Mais Bruno Sälzer ne peut plus attendre. Escada a affiché une perte nette de 70,3 millions d'euros pour 582 millions de chiffre d'affaires sur l'exercice 2007-2008. Il souffre d'une image vieillotte qu'Eva Herzigova, sa nouvelle égérie publicitaire, devait moderniser. Juliette Garnie

latribune.fr

25 Août 2009, 1:40

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