Avec lui, Tanger est devenu un fantasme. Un lieu où l'imaginaire s'est imposé dans une réalité masquée par les clichés d'une vision exotique de l'Orient. Paul Bowles a créé Tanger à son image : un brin de nonchalance, un doigt de dandysme et une touche d'insolence. Tanger qu'il découvrit grâce à Gertrude Stein. Tanger qu'il épouse presque en même temps que Jane. Ils y vivront tous les deux. Y écriront. Recevant tout ce qui compte d'auteurs célèbres : Truman Capote, Tennessee Williams, Allen Ginsberg ou encore Burroughs. C'est donc là, dans cette ville où l'Occident s'époumone et où l'Orient prend sa respiration qu'il imagine son ?uvre romanesque rééditée aujourd'hui par Gallimard. D'« Un thé au Sahara », qui en fit un mythe littéraire, à « la Jungle rouge », il y a chez Paul Bowles une musicalité dans l'écriture. C'est l'écrivain de la dérive des sentiments. J.-L. P.« Romans », de Paul Bowles. ? Éditions Quarto Gallimard, 1.092 pages, 28 euros. ++BSD ++NePas supprimer++BSF ++

latribune.fr

23 Déc 2008, 1:29

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