Darcos reste en mouvement

Les Rencontres de Ruth Elkrief (BFM TV)La crise a été brève, nous reprenons la main »? Pour Xavier Darcos, janvier 2009 ne doit pas ressembler à décembre 2008? Entouré de ses deux principaux conseillers, vissés à leur Blackberry, il répète les chiffres de la manifestation des lycéens qui s'est achevée quelques heures plus tôt : « Pas plus de 500 à Paris. » Installé dans son bureau au mobilier design de l'époque Jack Lang, le ministre de l'Éducation veut retrouver l'élan interrompu par le report de la réforme du lycée. Pas question de laisser percer un quelconque signe d'amertume : « Nous avons bien fait de prendre du recul, nous étions devenus les otages de la crise sociale, personne n'y comprenait plus rien. » Un scénario que tous les locataires de la rue de Grenelle connaissent bien pourtant : « Ce qui est nouveau, c'est la guerre des blogs, des buzz, qui font circuler montages et fausses rumeurs, des couches-culottes à la fin des mathématiques en passant par le méchant Darcos qui n'aime pas les pauvres. » Bravache, le ministre de l'Éducation ne veut pas le reconnaître, mais il a été visiblement surpris, même secoué par cette campagne : « Je ne pouvais plus me déplacer, je n'étais plus entendu. » Longtemps premier de la classe, il a à son tour été bizuté par ses adversaires. Parmi les sites qui ont fleuri en ce fatal automne, ceux des « résistants pédagogiques » ou « Darcos démission » ne l'ont pas épargné. « Les syndicats eux-mêmes ont été dépassés », constate-t-il.Du coup, à peine rentré de vacances, Xavier Darcos a reçu les représentants de toutes les organisations d'enseignants. On comprend à demi-mot qu'il tutoie même les militants les plus endurcis : « Je leur ai dit qu'il fallait qu'ils reviennent dans le jeu... » Et, même s'ils boycotteront les v?ux du président à Saint-Lô ce lundi, Xavier Darcos compte sur eux pour la suite.Ce qui l'inquiète en revanche, c'est la radicalisation de certains jeunes enseignants : « Ils appartiennent déjà au NPA de Besancenot ou à Lutte ouvrière, comme leur nouvelle leader Nathalie Artaud, professeur agrégée de sciences économiques et sociales. » La crise a-t-elle laissé des traces dans ses relations avec Nicolas Sarkozy ? « Il aurait pu me faire porter le chapeau tout seul, au contraire, il ne me ménage pas ses signes de sympathie. » Xavier Darcos promet déjà de nouveaux projets sur l'orientation, sur les nouvelles technologies. Pas question d'oublier la règle numéro un du sarkozysme : rester toujours en mouvement. nle ministre de l'Éducation ne veut pas le reconnaître, mais il a été visiblement surpris par la mobilisation : « Je ne pouvais plus me déplacer, je n'étais plus entendu. »
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