L'affaire est dans le sac

chronique des marchésDéception de façade. Voilà comment l'on pourrait qualifier l'évolution de l'activité d'Hermès Internationalational entre janvier et mars. Sur la période, son chiffre d'affaires, qui a cédé 4,7 % à périmètre constant, s'est avéré inférieur au consensus des analystes financiers. Dès lors, on aurait pu s'attendre à une réaction foudroyante de la part des investisseurs. Finalement, ces derniers se sont montrés plutôt cléments. Jeudi, le jour de l'annonce, le titre a cédé 2 % dans un marché en recul, conservant ainsi une très large avance sur la concurrence. Depuis le rebond des marchés amorcé le 9 mars, la valeur s'est envolée d'environ 50?% contre seulement 30?% pour LVMH. Portant à 30?% sa progression par rapport à octobre 2007, point de départ de la chute des marchés actions, alors que le SBF 250 a, dans le même temps, fondu de plus de 40?%. Faut-il en conclure qu'Hermès reste porté par une bulle spéculative formée autour des rumeurs récurrentes de retrait de la famille fondatrice du capital ? Pas si sûr. « L'action Hermès s'est toujours négociée avec une prime boursière de 20?% à 30?% par rapport à ses homologues cotés », glisse Caroline Reyl, gérante du fonds Premium Brands chez Pictet. Notant que « cet écart peut se justifier par la conservation d'un savoir-faire artisanal qui rend la clientèle captive ». D'après elle, cela permettrait à la société de « bénéficier d'une visibilité de deux ans sur son carnet de commandes ». Résultats des courses : les ventes de sacs à main, qui contribuent à près de 50?% du résultat opérationnel, ont enregistré une croissance organique de 15?%. Selon la spécialiste, Hermès est d'ailleurs, avec une marge d'exploitation de 26?%, le groupe de luxe le plus rentable en Europe. Pourquoi donc continuer de priver Hermès, devenu la 26e plus grosse capitalisation boursière parisienne, d'une entrée olympienne dans le CAC 40 ? Sans doute parce que le Conseil scientifique de l'indice peine encore à comprendre que l'affaire est dans le sac. FABIO MARQUETTYPourquoi continuer de priver Hermès, devenu la 26e plus grosse capitalisation boursière parisienne, d'une entrée olympienne dans le CAC 40 ?
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.