Les ventes de voitures plongent en Russie

utomobileIl y a un an encore, tout le monde pariait sur l'eldorado russe. Mais, las. La crise a davantage frappé les ventes de voitures et d'utilitaires légers qu'ailleurs en Europe. Le marché russe, extrêmement fragile, s'est ainsi effondré de 58 % en juillet, après un recul de 56 % en juin. Sur sept mois, il a plongé de moitié, selon des chiffres publiés par l'Association of European Business (AEB). Ces derniers mois, Moscou a certes multiplié les initiatives pour soutenir la production, mais celle-ci n'en chute pas moins des deux tiers.Les ventes de voitures en Russie devraient diminuer de 50 % à 60 % en 2009 à 1,3-1,6 million d'unités, selon PricewaterhouseCoopers. En raison du taux de chômage, de la baisse des salaires et des taux d'intérêt élevés qui rendent les prêts quasi inaccessibles, le consultant ne s'attend pas à un redémarrage sur la seconde moitié de l'année.Les ventes de voitures de marque russe ont davantage fléchi au premier semestre que celles de marques étrangères. Les premières ont en effet reculé de 54 % (à 200.000 unités), les voitures étrangères assemblées en Russie de 40 % (à 190.000 unités). Les importations de voitures neuves ont plongé pour leur part de 64 % (à 345.000).modèles dépassésChez les constructeurs russes, la situation est donc particulièrement délicate. La production a été suspendue pour un mois chez Avtovaz, le premier constructeur du pays qui fabrique les Lada, pas chères, mais peu fiables et totalement dépassées. Détenue depuis 2008 à 25 % par Renault, la firme, qui emploie directement plus de 100.000 personnes, est d'ailleurs au centre de vastes rumeurs et d'une vive polémique en Russie sur son avenir, que d'aucuns jugent problématique. Le deuxième constructeur national, GAZ, qui est dans une situation industrielle pire encore, a annoncé de son côté qu'il se séparait de 7.000 salariés.Chez les étrangers, la situation n'est pas rose non plus, même si elle se révèle moins dramatique. GM a annoncé que son usine de Saint-Pétersbourg serait à l'arrêt du 1er juillet au 31 août. Le site Volkswagen de Kaluga a cessé son activité pour deux semaines. Quant au japonais Suzuki, il a gelé son projet de site à Saint-Pétersbourg. Alain-Gabriel Verdevoye
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