Emirates n'échappe pas non plus à la crise qui frappe le transport aérien. Plus gros client de l'Airbus A380 avec 58 unités en commande (soit près de 30 % du carnet d'Airbus pour ce modèle), la compagnie aérienne de Dubaï étudie, selon l'AFP, un report de livraisons du très gros porteur. Emirates a expliqué « étudier toutes les options » concernant ses livraisons.Le transporteur exploite déjà 4 appareils. Et doit en recevoir encore 5 cette année. Un tel report n'étonne personne dans le secteur. L'A380 permet certes de réduire les coûts des compagnies en remplaçant, sur certaines destinations, deux vols par un seul effectué par un appareil plus gros. Sauf que le portefeuille d'appareils en commande d'Emirates (près de 170 gros-porteur) est tel qu'il arrive forcément un moment où la capacité de croissance atteint ses limites. Sauf à accepter une baisse des coefficients d'occupation et des profits, Emirates a intérêt à reporter de nouvelles livraisons au moment où le trafic passagers et cargo chute. Quitte à gagner un peu moins de parts de marché, qui progressent déjà très vite. Moins soucieux de rentabilité que Emirates, les autres transporteurs du Golfe, notamment Etihad, n'ont jusqu'ici pas montré de signes de ralentir leur croissance. F. G.

latribune.fr

25 Mars 2009, 1:35

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