« Le secteur financier est le plus touché en termes d'emplois »

George Buckley (deutsche Bank)La récession actuelle est-elle la pire jamais connue au Royaume-Uni en termes de destructions d'emplois ?Ce n'est pas le cas pour l'instant. Quand vous regardez les statistiques des années 1980, les suppressions d'emplois ont été bien plus élevées. La contraction du PIB était comparable, mais le secteur manufacturier avait alors bien plus souffert. La question qui se pose est de savoir si les pertes d'emplois vont continuer longtemps. Lors de la précédente récession, elles se sont poursuivies pendant cinq ans. Or, aujourd'hui, la situation est différente : on observe une certaine flexibilité du côté de l'offre et de la demande. Les Britanniques acceptent des réductions de salaire pour conserver leur emploi.Quels sont les secteurs les plus touchés ?Le secteur financier est indéniablement la plus grande victime en termes d'emplois. On a eu certes des embauches en début d'année, mais cela faisait suite à de grosses vagues de licenciements en 2008. Le secteur manufacturier était déjà faible. On note une bonne résistance du secteur de l'énergie. À mon sens, le prochain secteur à faire les frais de suppressions d'emplois, c'est la fonction publique. Mais pas avant les prochaines élections législatives, qui auront lieu au plus tard en juin 2010.Les autorités britannniques en font-elles assez ?Une relance budgétaire égale à 2 % du PIB, 450 points de base (4,5 %) de baisses de taux d'intérêt en un an, du « quantitative easing » de la part de banque centrale, une livre faible : de fait, il y a eu de gros efforts?Propos recueillis par F. d. C.Les Britanniques acceptent des réductions de salaire pour conserver leur emploi.Chef économiste Royaume-Uni chez Deutsche Bank.
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