Poursuite des réformes malgré la crise. La véritable interrogation, c'est en quoi cela sert la réforme ? Ce n'est pas pour bouleverser, préoccuper mais c'est pour protéger, pérenniser la situation qui est la nôtre [...] Il y a une crise qui porte sur plusieurs sujets, une crise bancaire, une interrogation sur la capacité des gouvernements à se mettre d'accord entre eux, et c'est aussi une crise potentielle concernant les épargnants. Est-ce que vous en concluez qu'il faut se figer dans l'immobilisme ? Non, vous en concluez exactement le contraire. Les mesures de soutien à l'économie. Il y a deux objectifs, deux axes prioritaires, premièrement continuer à soutenir les banques [...] sinon, on risque l'effet domino [...]. Le deuxième objectif, c'est rassurer les épargnants [...] Ce qui compte, c'est que le message soit clair, il n'y aura pas de faillite bancaire. Les qualités de Sarkozy dans la crise.Il faut s'appuyer surMontaigne, qui disait qu'un grand homme agit loin, vite et juste. Nicolas Sarkozy l'a fait de manière très anticipée en prenant des initiatives dès 2007, mesures fiscales, mesures d'initiative économique, ce qui fait que la France apparaît aujourd'hui moins touchée. Nous ne sommes pas passifs nationalement, internationalement, et surtout à l'échelon européen [...] Je suis rassuré que Nicolas Sarkozy soit aux commandes, vous imaginez si Mme Royal avait gagné la présidentielle, qu'est-ce qu'elle aurait fait ? Un concert ? Nicolas Sarkozy, c'est un pragmatique et c'est pour cela que les Français l'ont élu. Remaniement. Le président de la République a dit que, dans les circonstances présentes, il n'y avait pas d'utilité et d'ailleurs, pendant la présidence française de l'Union européenne, cela pourrait désorganiser un peu le travail gouvernemental, donc il a simplement souligné que c'était de bon sens [...] Comment voulez-vous imaginer qu'il ne puisse pas y avoir pas de confiance entre le président de la République et le Premier ministre ? Leurs relations sont institutionnellement excellentes et personnellement amicales. Parachutes dorés. Je condamne les parachutes dorés. Un chef d'entreprise doit conduire une entreprise au succès. Si cela ne marche pas, il doit en tirer les conséquences [...] Ce système des parachutes est à bout de souffle, il devient inaudible, injuste et mobilisateur quand la situation de l'entreprise ne les justifie pas. Amnistie fiscale. Cela avait été imaginé pour le gouvernement de Pierre Mauroy en 1982. Il n'y a donc pas de monopole idéologique. Je pense qu'aujourd'hui c'est inadapté [...] La non-extradition de Marina Petrella. Il y avait une situation de santé qui pouvait justifier cette décision. Immigration. Sans-papiers, cela veut souvent dire faux papiers, donc il y a eu une infraction.Malheureusement la France, c'est 63 millions d'habitants et ce n'est pas plus grand que cela. On doit accueillir selon nos possibilités. Quand on prend des décisions, on s'interroge toujours pour savoir si ce qu'on fait est juste. Je le fais tous les jours. Je ne suis pas gêné et je l'assume. J'essaie dans l'action que je mène d'être le plus cohérent, le plus juste, le plus équilibré parce que c'est une politique essentielle. Les objectifs de 25.000 reconduites à la frontière seront atteints cette année [...]

latribune.fr

27 Oct 2008, 5:27

Partager :