Malgré l'érosion de ses ventes, Walmart maintient sa rentabilité

distributionMike Duke était hier tout à son affaire. Alors que Washington dévoilait un recul de la consommation de 0,1 % outre-Atlantique au mois de juillet, le PDG de Walmart se délectait des résultats semestriels de son groupe. Le leader mondial de la grande distribution a réussi à maintenir sa rentabilité au deuxième trimestre de 2009, en dégageant un résultat net de 3,44 milliards de dollars. Et ce, alors que son chiffre d'affaires, de 100 milliards de dollars, a fléchi de 1,4 % sur le trimestre par rapport à la même période de 2008. « Nos résultats ont dépassé le consensus des estimations et se situent dans le haut de la fourchette de nos prévisions », s'est-il réjoui.vigilance Et pourtant, la partie n'était pas gagnée. L'enseigne, qui réalise 65 % de ses ventes aux États-Unis, doit composer avec les nouveaux modes de consommation nés de la crise. Dans un pays qui a perdu 6,7 millions d'emplois depuis décembre 2007, les Américains réduisent toutes leurs dépenses. Pas un budget n'échappe à leur vigilance, des meubles aux chaussures de sport en passant par le plein d'essence. Mais, bon an mal an, Walmart tire son épingle du jeu. L'enseigne connue pour ses prix bas attire une nouvelle clientèle. Dans ses rayons non alimentaires, elle récupère les clients des grands magasins échaudés par leur positionnement haut de gamme. Et ses prix plancher de produits alimentaires ne cessent de gagner de nouveaux adeptes. « Les ventes à périmètre comparable ont continué d'afficher des performances supérieures à celles du secteur, dans presque tous les domaines où nous sommes présents », assure Mike Duke. Résultat : aux États-Unis, le chiffre d'affaires de Walmart n'a perdu que 1,2 % à périmètre comparable, en excluant la vente de carburant.Cet effritement sur le marché américain et les effets de changes défavorables des activités à l'étranger affectent les performances semestrielles du groupe : son chiffre d'affaires fléchit de 1 % sur six mois, à 193,5 milliards de dollars. Il n'empêche. Mike Duke reprend confiance. Il a légèrement relevé ses prévisions, en se dessinant une fenêtre de progression comprise entre 0 % et 2 % au troisième trimestre 2009. n
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