Le boom du commerce en ligne

La banalisation du e-commerce fait émerger de nouveaux métiers issus du monde d'Internet. « Le niveau de maturité a sensiblement progressé tant chez les acteurs du commerce électronique que chez les utilisateurs », affirme Christophe Claudel, président d'Itelios, société de services informatiques spécialisée. Cette maturité a des conséquences multiples. D'une part, les sites doivent élaborer une stratégie globale afin de répondre aux attentes de clients désormais multicanaux, qui achètent aussi bien en boutique que sur Internet, et qui comparent les prix. D'autre part, les sites ne peuvent plus se contenter de « faire du bricolage » (lire encadré). Ils doivent être cohérents avec la marque qu'ils vendent, tant en termes d'offres que de niveau de services, et améliorer leur ergonomie.Ces contraintes ont favorisé l'apparition de nouveaux opérateurs qui offrent une prestation globale, de la création du site marchand à son exploitation en passant par la logistique, la gestion comptable et les stocks. C'est le cas de MixCommerce ou d'Inspirational Stores, créées respectivement en 2006 et 2007. « Les marques qui veulent être présentes sur Internet rencontrent toutes les mêmes problèmes de recrutement de compétences, de connaissance des différents métiers de la chaîne de distribution ou encore d'organisation », explique Philippe Rodriguez, président et cofondateur de MixCommerce.Prestation complèteLa société, qui a levé 2,5 millions d'euros en juin dernier auprès de Mousse Partners, a créé une plate-forme marketing, informatique et logistique, grâce à laquelle elle réalise les sites marchands et les exploite pour le compte de ses clients. MixCommerce a déjà signé avec des marques comme Aigle, Kookai ou Le Tanneur. Le chiffre d'affaires moyen par site est prévu pour passer de 1 million d'euros la première année à 5 millions d'euros la quatrième année. MixCommerce est rémunéré au pourcentage, entre 40 % et 50 % du chiffre d'affaires du site, dans le cadre d'un contrat conclu pour une durée moyenne de trois à cinq ans. « Le retour sur investissement pour la marque varie entre dix-huit et vingt-deux mois », précise Thierry Blatier, directeur technique de MixCommerce. La société ambitionne de signer une dizaine de marques par an et vise l'équilibre pour 2010.Inspirational Stores, pour sa part, a levé 10 millions d'euros en octobre auprès d'Atlas Ventures et de OTC Asset Management. Ces fonds vont lui permettre de se développer à l'international et d'y accompagner ses marques clientes, une douzaine à ce jour, parmi lesquelles Ladurée, Antik Batik, Lamarthe ou Kaspia.D'autres sociétés voient le jour sur des métiers qui n'existaient pas il y a quelques années. C'est le cas de Neteven, créé en 2005 par des anciens d'Ebay. La société a élaboré une plate-forme qui sert d'intermédiaire entre des entreprises vendeuses et les sites d'achat-vente que sont Alapage, Ebay, Pixmania, Amazon, PriceMinister ou AbeBooks. Elle offre ainsi un guichet unique qui met en relation les vendeurs professionnels avec pas moins de 18 millions de cyberacheteurs et perçoit une rémunération de 2,5 % du chiffre généré. Après une première levée de fonds de 1 million d'euros en mars 2007, Neteven réfléchit à un second tour de table qui financera son développement international.Sophy Caulie
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