Le retour à la banque d'affaires

Si J2M rit volontiers d'avoir perdu 4 M en six ans, que l'on se rassure : la marque Messier se vend encore très bien ! Après son départ sous les projecteurs de la présidence du groupe VU, au début juillet 2002, l'ancien banquier de chez Lazard a créé en octobre de la même année une « boutique ». Entendez, une petite banque conseil dotée d'une antenne des deux côtés de l'Atlantique : à Paris, rue du Faubourg-St-Honoré, et à New York. Avec les quelque vingt personnes qui travaillent chez Messier & Partners, il se crée une spécialité : étudier, pour le compte de clients basés en France, toutes les cibles potentielles aux États-Unis, et inversement. Car, s'il est interdit de siéger au conseil d'administration de toute société américaine cotée à Wall Street, il conserve de ses années passées à New York un sérieux carnet d'adresses, en particulier dans les médias et télécoms. De sa présence dans les plus grands conseils d'administration français jusqu'en 2002 (LVMH, Saint-Gobain, Vinci, Alcatel, UGC, BNP Paribas, Fimalac) il a gardé, dit-il, « des relations de confiance avec un petit nombre de grands clients pour conduire avec eux, très en amont, une réflexion stratégique sur leur développement ». Des clients prestigieuxSes champs d'expertise : les technologies de l'information et la communication, les services informatiques, les utilities, l'énergie, l'immobilier et le luxe. Parmi les clients de taille, il a aidé Publicis à faire l'acquisition de Digitas il y a deux ans ou, plus récemment, Total à reprendre le fabricant américain de films plastiques solaires, Konarka Technologies. Mais il est surtout sollicité par les patrons de taille plus modeste, tels que le lunetier Alain Mikli ou le patron de la société de services informatiques Gérard Philippot, pour les aider à organiser leur succession. Il a aussi aidé Éric Jacquet, propriétaire de la société Jacquet Metals, à entrer il y a peu au capital du distributeur d'aciers spéciaux IMS. Et des patrons de start-up désireux d'accéder aux réseaux télécoms pour mettre en ?uvre leur stratégie de convergence. Cette fois, c'est juré : c'est à la tête d'une entreprise de taille humaine que l'entrepreneur J2M entend construire son avenir. V. S.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.