Un certain Regard« Air Doll », poétique mais inégalIl a ench...

Un certain Regard« Air Doll », poétique mais inégalIl a enchanté le public avec « Still Walking » sorti sur les écrans il y a peu. Le réalisateur japonais Kore-Eda Hirokazu change aujourd'hui d'univers en s'attaquant au cinéma fantastique, avec l'inégal « Air Doll », présenté hier au public d'« Un certain regard ». Qu'on ne compte pas sur Hirokazu pour faire joujou avec les effets spéciaux numériques. L'alien, ici, est une bonne vieille poupée gonflable achetée au rabais par un brave serveur un peu perturbé. Et depuis, ces deux-là vivent ensemble, un peu comme dans « Psychose », notre homme rentrant tous les soirs pour faire la conversation à sa poupée avant de coucher avec elle. Jusqu'au jour où cette dernière, baptisée Nazomi, prend vie. Et se met à mener sa propre existence, trouvant d'emblée un emploi dans un vidéo-club.Hirokazu reprend ici le thème de la solitude dans les grandes villes. Nazomi croise des hommes et des femmes abandonnés à eux-mêmes. Son « maître » tout d'abord, mais aussi cette petite voisine dont on ne voit jamais la mère, ou cette jeune fille boulimique enfermée chez elle à se goinfrer. Le réalisateur réussit un bel hommage au cinéma, notamment à travers les scènes situées dans le vidéo-club. Hirokazu filme tout cela avec poésie. Jusqu'à s'y perdre. Car « Air Doll » s'étire en longueurs et en redondances. Comme si le réalisateur se regardait filmer et refusait de poser sa caméra. Y. Y.
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