GDF-Suez voit le Moyen-Orient comme un bouclier à la crise

Le Moyen-Orient fait figure d'antidote parfait à la crise pour GDF-Suez. " Nos clients sont extrêmement solvables. Ils nous assurent des milliards de revenus sécurisés puisque les chiffres d'affaires de nos projets sont garantis pour vingt à trente ans. L'eau ou l'électricité que nous y produisons sont achetées à l'avance par des entités étatiques ", expliquait hier le PDG de GDF-Suez Gérard Mestrallet, tout en refusant de chiffrer ces revenus.Acteur historique du développement de la zone, Suez (à l'époque sans GDF) a investi plus de 1 milliard de dollars sur place depuis 1994, sous forme de participations à de gigantesques projets de centrales électriques (à gaz) et/ou d'usine de dessalement d'eau de mer. " Le retour sur investissement s'établit au minimum à 13 % sans compter notre rémunération de concepteur et d'exploitant ", précise le PDG du groupe.ENORMES CAPACITES" Nous disposons au Moyen-Orient d'une capacité installée de production d'électricité supérieure à celle de la Belgique ", s'enthousiasme Gérard Mestrallet. Avec une capacité de production de 14.000 MW, " l'équivalent de 8 ou 9 EPR ", GDF-Suez a construit ce parc grâce à des montages financiers sophistiqués, reposant largement sur l'effet de levier. La dette représente 80 à 85 % de ces projets. Néanmoins, " il n'y a pas de raison de modifier cette structure de financement sur le moyen terme ", a assuré le PDG du nouveau géant énergétique européen.Cette forte position de Suez à la fois dans l'eau et dans l'électricité dans le Golfe " va bénéficier à nos achats de gaz naturel liquéfié (GNL), dont le Qatar est le premier exportateur mondial ", a ajouté Gérard Mestrallet, en justifiant a posteriori la fusion avec GDF, qui a permis au nouveau groupe de devenir leader mondial dans le GNL. " Sans compter que nos achats d'équipements pour ces énormes chantiers, dont le coût unitaire se situe entre 3 à 15 milliards de dollars, nous permettent d'obtenir de meilleures conditions pour nos centrales ailleurs dans le monde ", souligne Dirk Beeuwsaert, patron de la division énergie internationale du groupe.Les ambitions " fortes " de GDF-Suez au Moyen-Orient s'étendent au nucléaire et à la production d'hydrocarbures. Le groupe s'est associé en janvier avec Total et Areva pour proposer à Abou Dhabi la construction et l'exploitation de deux EPR d'ici à 2016. Quant à l'exploitation-production dans le Golfe, " je serais heureux si nous étions présents dans la région dans cinq ans ", a déclaré Jean-Marie Dauger, en charge de la branche Global Gaz & GNL.
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