« Lorsque la seule superpuissance mondiale restreint délibérément sa puissance et se plie à des codes de conduites définis au niveau international, elle envoie le message qu'il s'agit de règles qui valent le coup d'être suivies. » Voilà ce qu'écrivait Barack Obama dans son livre « l'Audace d'espérer ». La formule tranche singulièrement avec la conception unilatérale de la politique étrangère de l'administration Bush. L'arrivée de Barack Obama à la Maison-Blanche devrait permettre de rendre un peu de lustre au multilatéralisme. Dans le domaine de la lutte contre le réchauffement climatique, le président élu a toujours affirmé son soutien au protocole de Kyoto. Il y a en revanche peu de chances que Washington reconnaisse la Cour pénale internationale de La Haye.Ce nouvel élan devrait faciliter la mise en place d'une nouvelle gouvernance mondiale. Les économies émergentes sont sous-représentées dans les institutions internationales créées après la Seconde Guerre mondiale. La réforme du Conseil de sécurité de l'ONU ou la modification des quotas au FMI et à la Banque mondiale visent à corriger cette situation. Mais ces ajustements sont insuffisants au regard du poids acquis par des pays comme la Chine, l'Inde ou le Brésil. La réunion le 2 avril 2009 à Londres d'un nouveau sommet du G20 pour faire le point sur la crise financière préfigure les évolutions nécessaires de la gouvernance mondiale. Le G8 a fait son temps. Nicolas Sarkozy a déjà proposé de l'élargir à cinq nouveaux pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Mexique et Afrique du Sud). Il est temps de passer à l'acte. X. H.

latribune.fr

26 Déc 2008, 1:27

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