Il faut plus qu'une crise mondiale pour tempérer les ambitions du groupe Rezidor Hotel (détenu à 45 % par l'américain Carlson). La plupart de ses 370 hôtels ont été ouverts durant les quinze dernières années et le groupe se déploie au rythme de 50 établissements par an. Ce groupe d'origine scandinave n'est pas propriétaire des murs. Il gère un portefeuille de marques haut de gamme : Missoni, Radisson, Regent, Park Inn. Deuxième en FranceGrâce à ce développement soutenu, le groupe est « déjà le second opérateur en France dans les hôtels quatre étoiles, derrière Accor, et le deuxième dans cette catégorie en Europe, derrière Hilton », indique Michel Stalport, responsable de l'Europe du Sud et de l'Afrique. Après s'être développé en Europe, le groupe « fonde beaucoup d'espoirs sur l'Afrique car les hôtels d'affaires y sont ouverts depuis au moins quinze ans et l'offre a besoin d'être renouvelée ». Une série d'ouvertures est programmée. Si le groupe maintient un rythme aussi soutenu dans un contexte économique défavorable, c'est d'abord parce qu'il a choisi un mode de développement non capitalistique. Il n'est pas propriétaire de l'immobilier mais est gestionnaire des hôtels. Il opte rarement pour la mise en franchise car « il veut garder le contrôle du produit et de ses marques ».Rezidor aborde cette période agitée avec un endettement nul. Une situation qui l'incite à être aux aguets pour d'éventuelles acquisitions, alors qu'il avait jusqu'à présent privilégié la croissance organique. Il se tient prêt à réveiller l'une de ses marques mise en sommeil, Country Inn. Elle est réservée au lancement d'une chaîne d'hôtellerie économique. « L'idéal serait de démarrer avec une centaine d'hôtels », souligne Michel Stalport. La crise apportera peut-être la cible idéale.

latribune.fr

29 Mai 2009, 1:39

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