écureuil et Banques Populaires dans le vert

Si leur filiale Natixis a encore perdu 1,9 milliard d'euros au premier trimestre, les Caisses d'Épargne et les Banques Populaires, en cours de rapprochement, peuvent au moins se féliciter de la bonne tenue de leurs activités de banque de détail.Du côté de l'Écureuil, le produit net bancaire (PNB) des activités de banque de détail a progressé de 7 % sur un an, à 1,48 milliard d'euros, grâce à l'augmentation de la marge d'intérêts et à la réduction des impacts négatifs liés à la crise financière, notamment le coût de refinancement. Sur les produits d'assurance conçus par CNP, la collecte a ainsi augmenté de 6 %, à 2,92 milliards, avec une forte accélération en fin de trimestre. Au total, les encours d'épargne progressent de 4,5 % par rapport à fin mars 2008, à 324,4 milliards, contre 128 milliards pour le crédit (+ 6%). Outre le dynamisme des revenus, la réduction des pertes pour compte propre observée en 2008 assure un résultat d'exploitation en hausse de 21 %, à 352 millions d'euros. Autre motif de satisfaction : si le coût du risque (84 millions) bondit de 147 % sur un an, il ressort toutefois en forte décrue par rapport au dernier trimestre 2008 (215 millions). Ce qui permet à l'Écureuil d'afficher un résultat net en hausse de 5 %, à 239 millions.forte demandeMême son de cloche du côté des Banques Populaires, avec un PNB en hausse de 6 %, à 1,42 milliard, notamment grâce à une forte demande pour les produits d'épargne sécurisés (+ 50% pour l'assurance-vie en euros et les plans épargne logement à la Bred, par exemple). Le réseau est parvenu à maîtriser ses charges, qui reculent de 0,5 % à périmètre constant, c'est-à-dire sans prendre en compte l'intégration en cours d'année des 7 banques régionales rachetées à HSBC. Le résultat d'exploitation progresse ainsi de 12 %, à 456 millions. Mais avec un coût du risque en hausse de 67 % sur un an, à 167 millions d'euros, le résultat net recule de 7 %, à 192 millions.Si ces résultats sont encourageants sur la capacité des deux réseaux à dégager des bénéfices malgré la crise, ils ne suffiront pas à absorber les pertes de Natixis, et encore moins à rembourser l'État. B. J.
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