Une explosion hier après-midi sur la plate-forme pétrochimique Total Petrochemicals France (TPF) à Carling (Moselle) a fait deux morts et six blessés, selon un bilan définitif de la cellule de crise mise en place sur le site. Des personnes seraient encore ensevelies sous les décombres, indiquait hier soir la préfecture de Lorraine à Metz. « L'accident s'est produit au cours d'opérations de redémarrage du vapocraqueur à la suite d'un arrêt lié aux récentes intempéries. Au cours de ces opérations, une unité de production de vapeur a explosé pour une raison encore inconnue », a fait savoir Total. Après l'accident, le site a été sécurisé et aucun risque de pollution n'est à craindre, affirme Total. Une cellule d'information et de soutien aux familles des victimes ainsi qu'à leurs collègues de travail est en cours de mise en place. Une vingtaine de véhicules de sapeurs-pompiers étaient sur place et une cinquantaine d'hommes ont été déployés sur le site. Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi et la secrétaire d'État chargée de l'Écologie et des Risques industriels, Chantal Jouanno, devaient se rendre en début de soirée mercredi sur le site.Le vapocraqueur n° 1, une unité servant à produire des produits de base pétrochimiques, où travaillent une centaine d'ouvriers, peut traiter quelque 320.000 tonnes d'éthylène par an. Il est exploité par TPF, filiale chimique du groupe pétrolier, et fournit notamment la filière PVC du groupe chimique Arkema, située sur la plate-forme de Carling, et l'usine Ineos (ex-Solvay) de Sarralbe (Moselle). Total a lancé au printemps un plan de restructuration de ses activités de raffinage et de pétrochimie, au terme duquel quelque 64 emplois doivent être supprimés sur Carling. M.-C. L.
Deux morts après une explosion chez Total Carling
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