Les foncières amorcent un retour en grâce auprès du marché

ctionsLes valeurs foncières retrouvent la cote auprès des analystes. Ceux de Société Généralecute; Générale viennent de rehausser de 35 % ? en moyenne ? leur objectif de cours pour le secteur européen. L'explication est double. D'abord, les foncières ont perdu beaucoup de terrain en Bourse. Entre 2003 et 2007, elles avaient plus que triplé, notamment grâce à la création du statut SIIC (société d'investissement immobilier cotée) et de son régime fiscal avantageux. Mais depuis l'amorce de la crise immobilière, début 2007, les actions des foncières européennes ont chuté de 80 %. À tel point que ce secteur « offre aujourd'hui des opportunités », affirme Alain Bokobza, responsable de la stratégie d'investissement pan-européenne à la Société Généralecute; Générale.En effet, nombre de foncières ont renoué avec une décote boursière de 25 % environ par rapport à leur actif net réévalué (ANR), décote qu'elles accusaient avant la période faste de 2003-2007. À l'inverse, les promoteurs immobiliers, dont les cours se sont envolés de 70 % à 100 % depuis début 2009, sont à présent correctement valorisés. C'est le cas, par exemple, du promoteur français Nexity, qui se paie 13,4 fois le bénéfice par action attendu pour cette année, selon les données de l'agence Bloomberg. Pour jouer l'immobilier, les investisseurs préfèrent donc aujourd'hui arbitrer en faveur des foncières, plutôt que des promoteurs. Autre explication : les foncières offrent un rendement attrayant compte tenu du plongeon de leurs cours. En Europe, il s'élève à 7 % en moyenne, alors que celui des marchés d'actions dans leur ensemble se limite à 4,3 %. Le rendement des foncières européennes est également bien supérieur aux 5 % servis par les obligations d'entreprises, ainsi qu'au rendement de 3 % des obligations d'État.Les analystes de Société Généralecute; Générale jouent néanmoins la prudence, en avouant leur prédilection pour les foncières spécialisées dans l'immobilier commercial, un domaine d'activité réputé défensif. Parmi ces dernières figurent Mercialys, Unibail-Rodamco ou bien encore Klépierre;pierre. Mercialys et Unibail-Rodamco ont comme autre avantage de présenter des bilans solides : la première ne supporte aucune dette, et celle de la seconde ne représente pas plus de 39?% de ses actifs. À noter toutefois que les foncières de bureaux pourraient bientôt revenir en grâce auprès des investisseurs. Car l'immobilier d'entreprise donne des signes de reprise : Gecina en a récemment apporté la preuve, avec la cession d'un immeuble de bureaux pour près de 100 millions d'euros, et l'annonce de promesses de ventes, qui devraient être bouclées au début du second semestre 2009, pour 555 millions d'euros au total. Mais, de là à ce que les foncières retrouvent une surcote boursière par rapport à leur ANR, reste un fossé à franchir.
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