Air Liquide confirme sa robustesse

cite>Air Liquide vient d'intégrer un cercle très fermé. Celui des rares groupes, comme Pernod-Ricard ou encore Groupe Danone, à prévoir une amélioration de leurs profits cette année. Attendu au tournant par la communauté financière, le fabricant de gaz industriels n'a pas déçu. Bien au contraire. Son PDG, Benoît Potier, a déclaré viser une croissance du chiffre d'affaires et du bénéfice net en 2009. Et cela alors que les analystes financiers escomptaient au mieux une stagnation des résultats cette année. Ces anticipations intègrent pourtant un environnement conjoncturel perturbé. En l'occurrence, un prolongement de la crise au premier semestre suivie d'une reprise partielle de l'activité en seconde partie d'année.42 nouveaux contratsPour autant, Benoît Potier juge que 80 % de ses revenus sont « plutôt assez bien protégés par rapport aux fluctuations économiques ». Selon lui, certains secteurs (acier, chimie, automobile, électronique) ont certes connu des chutes d'activités brutales au quatrième trimestre, mais d'autres segments, à l'image du marché de la santé (13 % de l'activité), conservent un profil défensif. De plus, la montée en puissance de la branche Grande Industrie où la durée des contrats atteint en moyenne quinze ans, est plutôt de nature à augmenter la récurrence des revenus. Au total, Benoît Potier a annoncé le démarrage de 42 nouveaux contrats, concentrés pour l'essentiel dans les pays émergents. Ils devraient rapporter 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires supplémentaire entre 2009 et 2010 sur un total de 2,5 milliards d'euros d'ici à 2013.Le groupe prévoit également d'abaisser son point mort en portant finalement de 200 à 250 millions d'euros son programme de réduction de coût. Les économies attendues ne résulteront pas d'une diminution des effectifs. La direction a souligné que les 30.000 recrutements prévus dans le cadre de son plan Alma seraient retardés. En fait, Air Liquide pense pouvoir encore diminuer ses charges de structures de 50 à 100 millions d'euros par rapport à son programme initial en globalisant davantage ses achats. Ce qui n'empêchera pas le groupe de consacrer une enveloppe de 1,6 milliard à des investissements de développement en 2009, contre 119 milliards l'an dernier. Les capitaux engagés seront, d'après Benoît Potier, autofinancés et ne nécessiteront donc aucun recours à l'emprunt. L'ensemble de ces annonces n'a pas laissé les investisseurs insensibles. L'action s'est même hissée à la première place des meilleures performances du jour hier en clôturant sur un bond de plus de 7 %. Creusant ainsi son écart avec l'indice SBF 250 qui atteint désormais 50 points en cinq ans.
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