Nonce Paolini veut diriger la Une en tandem

L'arrivée d'Axel Duroux comme directeur général de TF1 a fait bondir le cours de l'action de 8 % à l'ouverture, hausse ramenée à 1,7 % à la clôture. La nouvelle a été plébiscitée par les analystes. Natixis a relevé son opinion de « alléger » à « achat », et son objectif de cours de 6,4 à 10 euros. Pour Exane BNP Paribas, « cette décision de Bouygues de secouer le management est positive, bien qu'elle soulève des questions quant au partage des rôles et de la coopération » entre les deux hommes. Les analystes s'attendaient à ce qu'Axel Duroux s'occupe plus des contenus, héritant ainsi du rôle que tenait Étienne Mougeotte sous Patrick Le Lay. Ils vont être déçus. Le PDG Nonce Paolini ne veut « absolument pas » d'une telle répartition des rôles, car son objectif reste de « décloisonner l'entreprise ». « Nous allons travailler ensemble sur tous les sujets, comme je l'avais fait chez Bouygues Télécom avec Gilles Pélisson puis Olivier Roussat. Je n'aurai aucun domaine réservé. Si c'était le cas, cela redécouperait l'entreprise en tranches. Mais Axel Duroux a dit lui-même que le PDG garde forcément le dernier mot. »Nonce Paolini (60 ans) a assuré qu'il « était arrivé lui même à la conclusion » qu'il lui fallait un second, car « on ne peut pas tout faire et être partout. En arrivant à TF1, je n'ai jamais eu la perspective de rester seul ». Et le patron de RTL (46 ans) « est vite apparu comme un choix évident, et a été le premier et le seul contact頻.choix personnelNonce Paolini a aussi assuré que ce choix lui appartenait et non à Martin Bouygues, le principal actionnaire de la Une : « Ce qu'il y a de bien avec Martin Bouygues, c'est qu'il délègue des responsabilités qu'il ne conteste jamais ensuite. Je lui ai parlé d'Axel Duroux il y a quelques semaines. Il m'a répondu ne l'avoir jamais rencontré. Et m'a dit d'y aller, puisque c'était ma décision. » En pratique, l'arrivée du patron de RTL n'entraînera « aucune réorganisation » du management de la Une. Elle est attendue à la rentrée au plus tard, mais pourrait intervenir très vite. En effet, le conseil de surveillance de RTL a donné hier à sa démission « un effet immédiat ». « En l'attente de la nomination du futur président du directoire », la gestion opérationnelle de RTL est assurée par Jean-Michel Kerdraon, vice-président, et Jacques Esnous, directeur de l'information. J. H.
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