cite>Icade, la filiale immobilière de la Caisse des dépôts (CDC), était en hausse hier à la Bourse de Paris. Un rebond certes bien mérité après la déconfiture de ces dernières semaines. Depuis le début de l'année, Icade affiche un repli de près de 54 %, soit plus que ses homologues cotés, Gecina s'affaissant de 46 %, Klépierre de 40 %, quand Unibail Rodamco ne recule " que " de 17 %. Un repli qui commence à inquiéter, notamment certains actionnaires minoritaires et membres du conseil d'administration. Et qui n'ont pas hésité à le faire savoir haut et fort lors du dernier conseil d'Icade, jeudi 9 octobre. Conseil au cours duquel Serge Grzybowski, patron de la société depuis un peu plus d'un an, a dû batailler ferme pour répondre aux critiques de certains et faire passer son message.Ces actionnaires minoritaires reprochent notamment à la direction d'Icade ses axes stratégiques et réclament une série de mesures concrètes. Dont le gel des investissements, un désendettement de l'entreprise, ainsi qu'un processus de redistribution aux actionnaires via une hausse des dividendes et un programme de rachats d'actions. Mesures que Serge Grzybowski n'est pas prêt à mettre en place tel quel, les jugeant court-termistes et incompatibles avec l'avenir de la société. Même s'il ne s'interdit pas certains arbitrages accompagnés de réinvestissements.UNE CESSION SOUS CONDITIONSIls réclament aussi la vente en bloc des 40.000 logements du groupe. Projet que La Tribune évoquait en juin mais que Serge Grzybowski comme la Caisse des dépôts avaient alors démenti. Aujourd'hui Augustin de Romanet, numéro un de la CDC, tient en tout cas à mettre l'accent sur deux points : sa pleine confiance en Serge Grzybowski et son absence de tabou. Il précise ainsi à La Tribune que si une offre intéressante était faite à Icade pour acheter ce portefeuille, offre supérieure à l'actif net réévalué des actifs, il ne s'interdisait rien. Et ce, en adéquation avec l'intérêt social de l'entreprise.Cela étant, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis le mois de juin et les acquéreurs possibles ne sont plus légion. À cet égard, Icade devrait aussi avoir beaucoup de mal à trouver un partenaire pour adosser son pôle services qu'il vient de mettre en vente.

latribune.fr

31 Oct 2008, 1:43

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