Elle a le chic pour aller dans des recoins souvent inexplorés de l'histoire et de la société. Après avoir posé sa caméra dans les milieux juifs traditionnels de Sarcelles (« la Petite Jérusalem », 2005), Karin Albou nous entraîne aujourd'hui avec « le Chant des mariées » à Tunis, pendant l'occupation nazie (1942-1943). C'est là que cohabitent harmonieusement, dans la même maison, deux meilleures amies de 16 ans, l'une juive, l'autre musulmane. Jusqu'à ce que l'antisémitisme des occupants ne commence à faire tache d'huile, exacerbant les rivalités sociales et religieuses. Karin Albou réussit avec très peu de moyens un beau portrait de femmes doublé d'un film historique subtil, à la fois pudique et impudique, porté par une image superbe, souvent dur, mais non moins passionnant. Y. Y. ++BSD ++NePas supprimer++BSF ++

latribune.fr

29 Déc 2008, 1:33

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