Les solutions pour la dette de la SécuLa dette sociale « de...

Les solutions pour la dette de la SécuLa dette sociale « de crise » pourrait revenir à l'État.Alors que le déficit de la Sécurité sociale dépassera en 2009 les 20 milliards d'euros (un montant au mieux stabilisé en 2010), le gouvernement cherche la solution la plus présentable pour amortir cette dette abyssale. La méthode devenue habituelle était jusqu'alors de confier la dette à la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades)? Mais, c'est quasiment impossible, puisque il est exclu d'augmenter la ressource de la Cades (la CRDS), comme tout autre impôt, et une loi interdit de prolonger la durée de vie de cette caisse. Les autres solutions? Le plus simple serait de faire absorber la Cades par l'État. Toutefois, selon nos informations, Bercy serait favorable au maintien de cette caisse : en isolant et en rendant visible la dette sociale, la Cades pousse l'exécutif à ne pas laisser les comptes dériver. Une autre solution fait donc son chemin : celle de laisser la Cades amortir les déficits antérieurs et de confier au Trésor la dette « de crise » de l'État et de la Sécurité sociale (la dette de 2009 et 2010, née de la récession). Les dettes sociales et budgétaires de crise pourraient être reprises directement par l'Agence France Trésor ou isolées au sein d'un fonds spécial dans l'AFT ? plus habile politiquement.« Il y a une dette de crise pour l'État, il y a aussi une dette de crise pour les finances sociales, les deux nécessitent une approche cohérente », dit Éric Woerth, dans « Les Échos ». « C'est renvoyer la dette sociale sur les générations futures », proteste François Hollande. « On risque ainsi de se retrouver d'ici deux ou trois ans avec 300 milliards d'euros de dette et 10 milliards d'euros d'intérêts à financer tous les ans », prévient un expert. « Faire disparaître la dette de la Sécurité sociale dans le grand tonneau de la dette de l'État, ce ne serait pas très glorieux » note le député UMP Yves Bur. Il plaide plutôt pour « au moins une hausse de la CRDS, sachant qu'une hausse minime de 0,15 point aura un impact minime sur la croissance ». V. CH.
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