Des constructeurs fragilisés par la livre

Après le dollar, la livre sterling? Si tous les constructeurs automobiles n'étaient pas égaux face à la faiblesse du billet vert, le même constat peut être désormais dressé avec la fébrilité de la devise britannique. C'est en tout cas, ce qui ressort d'une récente étude du Crédit Suisse sur le sujet. Les analystes de la banque ont ainsi calculé quelle serait l'exposition des constructeurs automobiles européens si la livre et le dollar devaient rester l'an prochain sur les mêmes niveaux d'appréciation que ceux de cette année ? la simulation étant réalisée sur une parité moyenne de 1 livre pour 1,27 euro et de 1 dollar pour 0,67 euro.Sur cette base, il ressort que les firmes les plus exposées à ce phénomène sont PSA, Volkswagen et BMW. Pour le constructeur français qui réalise 7 % de ses ventes outre-Manche (202.000 véhicules estimés pour 2008), chaque détérioration de 1 % de la parité livre-euro a un impact de 25 millions d'euros sur les comptes du groupe. 200 millions d'eurosDe fait, les analystes du Crédit Suisse estiment à 200 millions d'euros l'exposition du groupe à la faiblesse continue de la devise britannique en 2009. Le montant est encore plus important concernant Volkswagen et BMW qui sont respectivement impactés à hauteur de 894 millions et de 407 millions d'euros.Reste que la donne est sensiblement différente pour BMW, tempère Crédit Suisse qui souligne que le constructeur allemand haut de gamme profiterait parallèlement de l'appréciation du dollar face à l'euro dans une fourchette de 200 à 400 millions d'euros annihilant l'effet livre sterling. Même constat pour Mercedes qui, malgré une exposition de 300 millions d'euros à la faiblesse de la livre, profiterait d'un billet vert revigoré à hauteur de 200 à 300 millions. Le cas de Porsche est encore différent puisque le groupe ne réalise que 8 % de ses ventes outre-Manche contre 35 % sur le marché américain, avec un impact de la livre donc marginal.À noter enfin que Credit Suisse ne fait pas grand cas de l'exposition de Renault (environ 100 millions d'euros). Les analystes estiment à ce titre que la marque au losange est, parmi ses concurrentes européennes, la moins impactée par le phénomène. Gaël Vautrin
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