Plan d'économies à Aéroports de Paris

Que la crise ne remette pas en cause les objectifs de rentabilité. C'est le sens du plan d'économies que finalise, selon nos informations, Aéroports de Paris (ADP). Interrogé, un porte-parole a confirmé que des « efforts d'économies supplémentaires liées au contexte de crise avaient été engagés », sans donner de précisions. La direction devrait s'exprimer sur le sujet le 12 mars, lors de la présentation des résultats financiers 2008, lesquels s'annoncent plutôt bons.Ce plan d'amélioration de la performance viserait à dégager plusieurs dizaines de millions d'euros d'économies, officiellement d'ici à 2010, mais certaines économies seront réalisées plus tard, en 2011 et en 2012. Ceci par rapport à 2006, la première année du contrat de régulation économique (CRE) signé avec l'État pour la période 2006-2010. Pas de licenciements au programme. Mais une multitude de petites mesures, dont certaines sont déjà en cours, touchant les fournisseurs (nettoyage, maintenance, etc.) ou la consommation d'énergie (véhicules, éclairage des pistes de nouvelle génération, etc.). Les synergies d'achat prévues avec l'aéroport d'Amsterdam Schiphol, partenaire d'ADP depuis le 1er janvier, contribuent fortement à ce plan.Baisse du traficCe dernier a pour but de sécuriser les objectifs de croissance de 60 % de l'Ebitda sur la période du contrat comme promis par la direction. Avec la chute du trafic aérien ? et par conséquent du montant des redevances prélevées aux compagnies aériennes ?, la réalisation de cet objectif devient incertaine.La rapidité de la baisse du trafic est impressionnante. En décembre, le trafic ne reculait que de 2,7 % par rapport à décembre 2007. En janvier, la baisse sur un an atteignait 7,8 %, un plongeon amplifié par les intempéries et la grève du 29 janvier. Qu'en sera-t-il demain ? Nul ne sait. « Aéroports ou compagnies aériennes, tout le monde navigue à vue, car cette crise ne ressemble à aucune autre », note un observateur. Aussi, en cas de forte dégradation de l'activité, la direction d'ADP a même élaboré un plan B. Baptisé « Crash Test », il préconiserait des mesures de réductions de coûts drastiques à prendre immédiatement, comme la fermeture de terminaux aéro­portuaires. Fabrice GLISZCYNSKI
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