In debt we trust  !  *

Le destin des ménages américains était écrit. Il suffit de feuilleter n'importe quel manuel d'économie pour s'en convaincre. Le cas de nos cousins éloignés d'outre-Atlantique est, depuis quelques années déjà, énoncé au chapitre des « dangers du surendettement ». Rien ou presque, en revanche, sur leur contribution à l'effort de croissance. Pourtant, en vivant au-dessus de ses moyens, la population des États-Unis a indirectement permis aux fleurons de l'industrie nationale de disposer de suffisamment de ressources pour garantir leurs velléités de développement sans devoir recourir à l'emprunt de manière excessive. Mais le sens du sacrifice du consommateur américain ne s'arrête pas là. En plus de crouler sous les traites, il trouve encore le moyen de faire cadeau d'une économie de salaire à son employeur en lui offrant la possibilité de le licencier sans autre forme de procès.Résultats des courses : la dette des entreprises de l'Oncle Sam atteindrait, d'après les équipes de Carmignac Gestion, seulement 45 % du PIB domestique contre 80 % à 90 % pour leurs cons?urs européennes. Avec la perspective d'un retour à la croissance des profits plus rapide que leurs concurrentes étrangères, eu égard à une souplesse difficilement égalable sur leurs structures de coûts. Les experts n'hésitent d'ailleurs pas à s'appuyer sur la courbe ascendante du chômage pour illustrer leur propos. Autant d'éléments qui justifieraient, selon eux, un arbitrage positif en faveur des obligations émises par les sociétés américaines. Seul hic : ces dernières ne peuvent plus compter sur la fièvre acheteuse de leurs compatriotes pour garantir la pérennité de leur situation financière actuelle. Peut-être leur faudra-t-il donc agiter la bannière étoilée en des contrées plus prospères pour tenter de convaincre que la devise nationale n'est plus « In god we trust » mais bien « In debt we trust ». Fabio Marquetty(*) « C'est en la dette que nous croyons »la dette des entreprises de l'Oncle Sam atteindrait, d'après les équipes de Carmignac Gestion, seulement 45 % du PIB domestique contre 80 % à 90 % pour leurs cons?urs européennes.
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