À la recherche d'un nouveau modèleLes changements de comport...

À la recherche d'un nouveau modèleLes changements de comportement d'achat bouleversent les fondamentaux des transporteurs classiques.Les mutations observées dans les comportements d'achat des entreprises bouleversent les fondamentaux des transporteurs aériens traditionnels. Ceux d'Air France-KLM en particulier qui se retrouve sous pression sur tous ses segments de marché. Sur les vols long-courriers, la clientèle professionnelle, lorsqu'elle voyage encore aujourd'hui, ne le fait plus dans la lucrative classe affaires mais en classe économique. Un transfert qui plombe la recette unitaire et les comptes des compagnies traditionnelles. Sur le court-courrier et moyen-courrier, la donne est différente. La crise pousse davantage les passagers vers les low-cost et le TGV aux tarifs plus attractifs.Un pur mouvement conjoncturel ? Ou une tendance de fond appelée à perdurer après la crise ? « On ne reviendra pas aux tarifs exorbitants d'avant la crise », assure un expert. Ce qui ne signifie pas, selon un autre observateur, à la fin de la classe affaires, « un bon moyen pour les entreprises de conserver ses meilleurs cadres. Mais celles-ci, estime-t-il, devraient continuer les achats malins découverts pendant la crise comme les réservations très en amont ou l'achat de billets non remboursables ou non modifiables, moins chers. » une nouvelle cabineDes entreprises peuvent également exiger de leurs collaborateurs qu'ils utilisent les miles obtenus de leurs voyages professionnels pour un surclassement en business. Certaines le font. « En long-courriers, résume un vieux routier du secteur, soit les compagnies maintiennent leur produit à condition qu'il soit moins onéreux, soit elles réduisent le confort à bord, soit elles font un peu des deux. » Une allusion à la nouvelle cabine à mi-chemin entre la business et l'éco que lancera à l'automne Air France ? d'autres l'ont fait bien avant ? sur une partie de sa flotte long-courrier dans le but d'enrayer la désertion de la classe affaires.La crise amplifie par ailleurs la déliquescence structurelle des vols de courte distance, où le TGV et les low-cost remettent en question l'existence des réseaux domestique et européen. Le premier est pratiquement condamné et risque de pousser Air France à se lancer à terme dans le ferroviaire. Le second est également fortement menacé. En dehors des passagers en correspondance, les low-cost raflent près de 80 % du trafic intra-européen de point à point. Pis, l'implantation massive de certains transporteurs à bas coûts sur les grands aéroports de correspondances comme Easyjet à Roissy entraîne des connexions naturelles avec les vols long-courriers d'Air France. De quoi préfigurer à terme une alliance avec les low-cost ? Certains en sont convaincus chez Air France. À condition que les compagnies à bas prix ne se lancent pas seules, à plus long terme, sur le long-courrier. F. G.
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