Ce tricycle à moteur associe les sensations de la moto, la...

Le roadster Spyder, un engin déroutantMotoneige sur roues ? Scooter des mers urbain ? Le design du roadster Spyder intrigue autant qu'il attire. Avec ses deux roues de (petite) voiture à l'avant et sa selle de moto de compétition, le principe de ce tricycle à moteur est « d'offrir les sensations de la moto à ceux qui n'ont que le permis voiture » d'après son constructeur, le québecois Bombardier Recreational Products (BRP). Entre la moto et la voiture cependant, pas question de choisir. Si le Spyder emprunte à la première la position de conduite, le haut du corps penché sur l'avant, en appui sur le guidon, il doit à la deuxième sa tenue de route et ses équipements de sécurité (ABS, direction assistée, antipatinage). Cette nouvelle dimension de conduite ne va pas sans l'acquisition de nouveaux réflexes pour le chauffeur. Ainsi, gare au motard qui cherchera à contre-braquer (se pencher dans le virage), ou qui s'avisera de passer les vitesses du pied gauche, les commandes se trouvant au guidon. En revanche, celui qui n'a jamais conduit une moto devra se rappeler que le frein se situe au pied droit, non au guidon comme sur un scooter ou un vélo. Le résultat d'une mauvaise manipulation s'avère risqué. Car malgré son aspect rassurant de véhicule récréatif, le Spyder abrite un moteur bicylindre Rotax de 998 cm3, qui propulse ses 316 kilos de 0 à 100 km/h en 4 secondes. À ne pas mettre entre toutes les mains donc. Néanmoins les sensations exceptionnelles de pilotage, qui par certains aspects s'apparentent à celles d'un kart, sont à conseiller aux amateurs de sports mécaniques. Assis près du sol au milieu des roues avant, le chauffeur jouit d'une direction fluide qui lui permet de « placer » son véhicule où il l'entend. Pour exécuter ces courbes inédites cependant, mieux vaut la solitude d'une route dégagée que la promiscuité d'une voie urbaine embouteillée. Au besoin, l'impressionnant dispositif électronique embarqué dans le véhicule réagit pour corriger la trajectoire, rétablir l'équilibre et il décélère ou coupe le moteur s'il détecte que le pilote est sur le point de perdre le contrôle. L'engin, lancé en France début 2008, a déjà séduit 700 inconditionnels. Les autres marchés porteurs sont l'Australie ou le Brésil. Il n'y a qu'au Japon que le lancement est retardé depuis un an, en attendant que l'engin soit homologué. Rien d'étonnant vu son allure : il y a de quoi être dérouté.Charles Faugero
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