Les SCPI restent un placement prisé des particuliers

Ces placements, qui délivrent encore un rendement de 5 % à 6 %, voire 7 % par an, permettent d'investir dans des logements, des murs de magasins ou des bureaux, la rémunération étant assurée par le versement des loyers. Selon les derniers chiffres disponibles, les SCPI ont collecté 516 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année. Et même si ce montant est en baisse par rapport à l'an dernier, les SCPI ont le mérite de collecter alors que l'ensemble des autres classes d'actifs rencontre des difficultés.La pierre-papier pourrait tout de même se faire rattraper par la crise. Tout d'abord au niveau des rendements, qui pourraient chuter. « Actuellement, les deux risques majeurs seraient une forte augmentation du taux de vacances et des défauts de paiement de nos locataires liés à la crise économique », estime Jean-Marc Coly, directeur général d'UFG REM. Ensuite, au niveau du particulier, dont la capacité d'emprunt pourrait se tarir. « C'est le porteur qui s'endette éventuellement pour acheter ses parts de SCPI et non la SCPI elle-même pour acheter des immeubles. C'est un avantage de taille dans des conditions d'octroi du crédit difficile », nuance Daniel While, analyste à l'IEIF. Deux risques importants qui, pour l'heure, ne semblent pas inquiéter les gérants de SCPI.« C'est un produit qui continue à séduire les épargnants par la régularité des revenus procurés. À l'avenir, la diversité des locataires, la durée des baux et les réserves accumulées ces dernières années serviront d'amortisseurs si la crise s'amplifie, » souligne Alain Boyer Chammard, président d'Immovalor. Car c'est bien la diversification des revenus qui tire actuellement les SCPI. Pour Jacqueline Faisant, présidente de BNP Paribas Reim, « c'est un produit qui joue sur deux tableaux?: la diversification des actifs et un horizon de placement très long. Ces deux caractéristiques rendent moins sensibles les SCPI aux mouvements brusques que pourrait subir le marché de l'immobilier, tout en offrant un revenu récurrent ».gestions prudentesCertaines sociétés de gestion prudentes, comme UFG REM, ont pourtant déjà répercuté dans le prix des parts une baisse de leur valeur d'expertise. Car « une SCPI est dans l'obligation de donner une valeur d'expertise à chacun des immeubles qu'elle détient. C'est donc une analyse immeuble par immeuble du patrimoine à laquelle nous nous livrons chaque année. Mais ce n'est pas cette valeur d'expertise qui détermine la valeur de la part, elle ne fait qu'y participer indirectement en donnant une idée de l'évolution du patrimoine de la SCPI », explique Denis François, président de CB Richard Ellis. C'est en effet la confrontation de l'offre et de la demande qui déterminera le prix de la part. Sur ce point, les professionnels ne constatent pas de chute brutale sur le marché secondaire, le marché étant plus acheteur que vendeur.
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