Les patrons italiens réclament des réformes

ItalieUn an après le retour au pouvoir de Silvio Berlusconi, le patronat italien s'impatiente du manque de réformes. Dans son style discret mais ferme, la présidente de Confindustria, l'association patronale italienne, Emma Marcegaglia, a hier exhorté le président du Conseil à des « actions » plus « incisives, rapides » pour réformer la troisième économie de la zone euro.« Le gouvernement bénéficie d'une large popularité, obtenue dans les urnes et qui s'est renforcée dans l'opinion publique et a donc un mandat fort : je m'adresse à vous, Président Berlusconi, utilisez votre patrimoine politique extraordinaire, le consensus que vous avez su conquérir, pour les réformes nécessaires, et ce immédiatement », a-t-elle lancé au Cavaliere assis devant elle. Pour les élections européennes de juin, les derniers sondages créditent en effet le parti du Cavaliere d'un meilleur score que lors de sa victoire aux législatives d'il y a un an (38,8 % des voix), loin devant l'opposition de gauche.avis nuancé Hormis la critique aux banques réticentes à accorder des crédits, pour le patronat, l'urgence vaut notamment pour les lenteurs de la justice, les faiblesses du système éducatif ou le poids de l'État et de la bureaucratie dans l'économie. Emma Marcegaglia se garde toutefois d'attaquer de front le gouvernement Berlusconi, malgré la quasi-absence de plan de relance de l'économie pour faire face à la crise. Elle note toutefois que « la reprise s'annonce lente : sans les réformes, au bas rythme manifesté par l'économie italienne durant les dix dernières années, le retour aux niveaux de production antérieurs à la crise ne sera pas atteint avant 2013 ». Un avis nuancé aussitôt après par le ministre du Développement économique, Claudio Scajola, qui a affirmé que « l'Italie sortira en meilleur état de la crise que comme elle y est entrée ». Malgré un recul du produit intérieur brut officiellement attendu de 4,2 % cette année, « notre pays démontre une profonde solidité, morale encore plus qu'économique », a souligné ce ministre. « Chez nous il n'y a pas eu de faillites bancaires ni de phénomènes inquiétants comme les prises en otage des entrepreneurs et managers », a-t-il lancé au millier d'entrepreneurs assis devant lui. n
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