Nous ne sommes pas encore là où nous devrions être

Vous avez récemment remis au commissaire à la Diversité et à l'Égalité des chances, Yazid Sabeg, 21 propositions « pour des entreprises à l'image de la France du XXIe siècle ». Pourquoi une telle démarche ?Il m'a paru important d'actualiser les propositions que j'avais remises en 2004 au Premier ministre de l'époque, Jean-Pierre Raffarin. Car nous ne sommes pas encore là où nous devrions être. Certes, les entreprises ont pris conscience que nous avons en France un problème de diversité et qu'elles peuvent contribuer à le résoudre. La preuve : 2.260 d'entre elles ont signé la charte de la diversité et, en région, certaines se regroupent pour agir, notamment au sein des Clubs entreprises et quartiers de l'IMS. Mais il faut continuer à les sensibiliser. Je renouvelle ma proposition pour une campagne nationale d'information sur la diversité.Que pensez-vous du CV anonyme ?Avec la sensibilisation des équipes et la formation des managers, le CV anonyme est un des moyens de lutter contre les discriminations à l'embauche. Je suggère que les entreprises rendent compte de leurs pratiques d'objectivation des recrutements, dont le CV anonyme, dans leur rapport annuel.Et en matière de mesure de la diversité ?Je propose de réaliser, dans les entreprises de plus de 300 salariés, une enquête sur la perception et le ressenti des discriminations. L'objectif est de pouvoir évaluer les progrès réalisés.Propos recueillis par C. G. L'interview de Claude Bébéar est disponible en intégralité sur Latribune.fr Président d'IMS-Entreprendre pour la Cité et co-initiateur de la charte de la diversité
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