Nétanyahou partisan d'une cohabitation

Pour Benyamin Nétanyahou, le compte à rebours est déclenché. Désigné vendredi par le président Shimon Peres pour tenter de former un gouvernement, le chef de la droite israélienne dispose de 28 jours pour remplir cette mission. Son rêve : convaincre Tzipi Livni, sa principale rivale centriste, d'accepter une cohabitation. Benyamin Nétanyahou est prêt à payer le prix en proposant la parité pour les portefeuilles ministériels.Pour le moment, toutefois, Tzipi Livni, la ministre des Affaires étrangères sortante, se fait désirer. Elle exige que Benyamin Nétanyahou accepte l'idée de la création d'un État palestinien et lui donne carte blanche pour négocier avec Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne. Le nouveau Premier ministre hésite à sauter le pas. Mais sa marge de man?uvre est limitée : s'il ne parvient pas à s'entendre avec Tzipi Livni, il devra s'allier avec cinq formations d'extrême droite et religieuses pour former un cabinet « ultra-faucon » qui ne manquerait pas d'aller droit dans le mur avec l'administration de Barack Obama.Une telle situation aurait des répercussions économiques en faisant de nouveau apparaître l'État hébreu comme un pays à « hauts risques » géopolitiques auprès des investisseurs étrangers.éviter l'isolement Partisan de la politique libérale de baisses des impôts et de privatisations, préconisée par Benyamin Nétanyahou, le patronat veut éviter un tel isolement diplomatique et souhaite un gouvernement « ?modéré pour faire passer le budget 2009, en panne au Parlement, dans les 45 jours après sa formation, faute de quoi de nouvelles élections devraient avoir lieu.Le prochain ministre des Finances va en outre être confronté à une vague de licenciements sans précédent, à une croissance en chute libre et à un déficit budgétaire béant. Stanley Fischer, le gouverneur de la Banque d'Israël, devrait annoncer aujourd'hui une baisse du taux de base qui pourrait être ramené à 0 %. Mais cette mesure « historique » ne suffira pas à elle seule à ramener la prospérité. Benyamin Nétanyahou en est parfaitement conscient. Pascal Lacorie, à Jérusalem
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