Le secteur privé appelé à employer davantage de jeunes

Tout faire pour contenir l'explosion du chômage chez les moins de 25 ans et ne pas désespérer une jeunesse déjà fort agitée dans les universités. Tel est l'objectif principal du plan d'urgence que doit présenter demain le chef de l'État, en compagnie de Martin Hirsch, le haut-commissaire à la Jeunesse. Au menu, pas de grandes réformes structurelles qui, en d'autres temps furent fatales à des gouvernements de droite, mais des dispositifs conjoncturels destinés à passer le pire de la crise.La courbe du chômage des moins de 25 ans inquiète fortement l'exécutif. Au mois de février, le nombre de demandeurs d'emploi dans cette catégorie avait progressé de 32 % sur un an. Un taux qui est même monté à 45 % chez les seuls jeunes hommes. Alors que les statistiques du mois de mars doivent être publiées lundi prochain, le gouvernement anticipe déjà une fin d'année détestable. Lors de la réunion du 24 mars de la commission de concertation sur la jeunesse, animée par Martin Hirsch, l'exécutif tablait sur 500.000 à 600.000 demandeurs d'emploi de moins de 25 ans en décembre, contre 434.000 en mars. Et les jeunes diplômés ne seront pas épargnés, à en croire les dernières prévisions de l'Association pour l'emploi des cadres. Seules 30 % des entreprises envisagent de recruter des cadres débutants au deuxième trimestre, contre 37 % en 2008.plusieurs pistes à l'étudePour amortir le choc, l'exécutif étudie plusieurs pistes. Avec une constante, l'appel à la rescousse du secteur privé. Hier matin, François Fillon a envisagé des formules de prérecrutement. « On voudrait regarder avec les entreprises comment faire en sorte qu'avec l'aide de l'État elles puissent prérecruter, malgré la crise, des jeunes dont on sait qu'elles auront besoin bientôt », a souligné le Premier ministre sur France Inter. Une formule qui pourrait se coupler avec les formations en alternance que le gouvernement souhaite développer. Aujourd'hui, les aides accordées dans le cadre de contrats de professionnalisation ou d'apprentissage ne sont assorties d'aucune obligation d'embauche pour les employeurs. Le gouvernement pourrait lier, demain, un coup de pouce supplémentaire, qui pourrait prendre la forme d'une prime de 1.000 à 2.000 euros pour les contrats de professionnalisation, à des engagements en termes d'emploi.Enfin, l'exécutif devrait annoncer un doublement des contrats aidés dans le secteur privé en finançant 50.000 contrats initiative emploi supplémentaires. Et en augmentant son aide aujourd'hui limitée à 47 % du smic.n
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