Angela Merkel réunit un sommet anticrise

Sommée de faire davantage pour relancer la conjoncture alors que les mauvaises nouvelles s'accumulent pour l'économie allemande, Angela Merkel a réuni hier à Berlin un nouveau sommet anticrise, le deuxième depuis le début de l'année. Une quarantaine de personnalités du monde économique (les représentants du gouvernement, des syndicats, du patronat, des banques et une poignée d'experts) se sont retrouvées à la chancellerie.À l'issue de la rencontre, Berlin a de nouveau rappelé son opposition à un troisième plan de relance, réclamé par les syndicats. Ceux-ci estiment que les deux plans déjà votés, d'un volume total de 80 milliards d'euros, sont insuffisants ou inadaptés à la situation actuelle. Parmi les instruments retenus, seule la prime à la casse (2.000 euros pour le remplacement de tout véhicule de plus de 9 ans par une voiture neuve ou une occasion de l'année) semble porter ses fruits en relançant les ventes des constructeurs. La mesure, populaire en cette année électorale, est très contestée. « Chaque euro dépensé pour cette folie manquera au lendemain du 27 septembre », estime ainsi Klaus Zimmermann, le président de l'institut DIW, pourtant proche des salariés.Les syndicats réclament pourtant d'autres mesures de soutien à la consommation des ménages, « afin d'éviter de vastes mouvements sociaux », menaçait hier matin le président de la confédération DGB. Les instituts d'analyse de la conjoncture misent sur 700.000 nouveaux chômeurs cette année.Le patronat réclame pour sa part de véritables réformes du système bancaire, et l'allongement de la possibilité pour les entreprises de recourir au chômage partiel pendant deux ans au moins : les instituts d'analyse de la conjoncture, qui présentent aujourd'hui leurs prévisions, misent sur deux années de récession outre-Rhin, avec un recul de la croissance de 6 % cette année, et de 0,5 % l'an prochain. Au premier trimestre, le PIB a reculé de 3,3 %, selon des chiffres officiels présentés par le ministre des Finances, Peer Steinbrück. Nathalie Versieux, à BerlinAXEL SCHMIDT/af
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