Dans la crise, les Français aspirent à plus de solidarité. Ils sont désormais 58 %, contre 52 % l'an dernier, à souhaiter que l'État mette tout en ?uvre « pour que la Sécurité sociale rembourse le plus possible [leurs] dépenses de santé, quitte à augmenter les impôts », selon le baromètre La Banque Postale Prévoyance-« La Tribune »-TNS Sofres. Ceux qui contribuent le plus, les professions libérales et les cadres, sont 68 % à soutenir si nécessaire une hausse des taxes. Ce sondage intervient alors que le gouvernement fait un choix différent, celui de laisser filer les déficits ? l'assurance-maladie devrait afficher un solde de ? 9,4 milliards d'euros en 2009 ?, quitte à fragiliser le système. Dimanche, Éric Woerth a en effet martelé qu'augmenter les impôts était « une solution de facilit頻 alors la France est « au taquet » en termes de « charge fiscale ». En revanche, 37 % des personnes interrogées par TNS Sofres estiment nécessaire que « les Français prennent de plus en plus en charge leurs dépenses de santé eux-mêmes, une proportion qui monte à 45 % chez les retraités de 65 ans et plus.préoccupationLe niveau de remboursement des dépenses de santé reste en effet une préoccupation très forte pour les Français, qui va même en s'accentuant, puisqu'elle arrive en tête pour 85 % des personnes interrogées (+ 4 points), juste devant l'épargne et l'éducation. Actuellement, ce niveau de remboursement est jugé satisfaisant par 59 % des sondés, contre 64 % en 2007, avant la mise en place des franchises médicales. Ils sont 79 % (+ 7 points) à être défavorables au déremboursement de certains médicaments.Autre enseignement du baromètre, les Français sont majoritairement attentifs aux tarifs des médecins : 24 % d'entre eux ne consultent que des médecins appliquant le tarif Sécu (sans dépassement d'honoraires), et 27 % privilégient plutôt ces médecins au tarif conventionnel.Ils sont par ailleurs de plus en plus méfiants à l'égard des médicaments génériques, 22 % des personnes interrogées émettant des réserves (+ 6 points par rapport à 2008) : 14 % acceptent les génériques mais préfèrent le médicament de marque, et 8 % (+ 4 points) refusent de prendre un médicament générique.Enfin, le principe du médecin traitant et du parcours de soins s'est installé dans l'opinion puisque les Français sont désormais 68 % à estimer qu'il s'agit plutôt d'une « bonne mesure » (contre 61 % en 2006). Un quart des Français continue toutefois à ne pas respecter le parcours de soins coordonnés, et, surtout, 57 % des sondés estiment que la baisse du niveau de remboursement qui en découle est une « mauvaise » mesure. n 68 % des Français estiment que le principe du médecin traitant et du parcours de soins sont une « bonne mesure ».

latribune.fr

04 Juill 2009, 1:50

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