Alors que l'Insee dévoilera, aujourd'hui, l'évolution en novembre des dépenses des ménages en produits manufacturés, la consommation, le principal moteur de l'économie tricolore depuis le début des années 2000, est très proche de la panne. Inquiets quant à l'évolution de leur pouvoir d'achat, gelé en partie par les faibles augmentations de salaires, et de la détérioration du marché du travail, les Français rechignent désormais à ouvrir leur porte-monnaie. Alors qu'elle a augmenté en moyenne de 2,5 % depuis 2000, la consommation des ménages ne dépassera pas 1 % cette année et s'élèvera à 0,4 % en 2009 selon l'Insee. En revanche, le taux d'épargne des ménages devrait remonter à 16,2 %, contre 15,7 % en 2007. Quand la cigale devient fourmi? Résultat, la contribution à la croissance de la consommation chute. En 2008, la consommation n'apportera qu'un point de PIB à la croissance, contre 2,5 points en moyenne depuis le début de la décennie. Pire, en 2009, elle retirera 0,2 point de PIB à la croissance, malgré la très forte diminution de l'inflation. Problème, les autres moteurs potentiels de l'économie que sont l'investissement des entreprises ou encore le commerce extérieur ne prendront pas le relais. F. Pi.

latribune.fr

06 Jan 2009, 1:26

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