La consolidation est lancée. En annonçant la prise de contrôle de 85 % de la société de conservation de titres Caceis, le Crédit Agricolegricole a donné le top départ d'un mouvement de concentration dans le secteur en France. Avec la crise, les acteurs souffrent et cherchent à s'unir. « Tout le monde discute avec tout le monde », clament plusieurs banquiers proches des différentes sociétés. Pour preuve, avant que la Banque verte ne rachète Caceis à Natixis, BNP Paribas avait également proposé une alliance au vendeur. Selon nos informations, Royal Bank of Canada (RBC), qui partage une coentreprise avec Dexia dans ce métier, avait également approché Natixis pour envisager un rapprochement. D'ailleurs, une opération stratégique devrait avoir lieu du côté de Dexia à terme.« Il n'y a pas d'urgence, il est encore trop tôt. Mais Dexia n'a pas vocation à rester dans ce métier, d'autant que RBC est acheteur », expliquent plusieurs sources proches de la banque. Selon deux de ces sources, la cession de sa participation de 50 % dans sa filiale commune avec RBC avait même été envisagée à la fin du mois de septembre, lorsque la banque s'était dangereusement approchée de la faillite.En attendant que ces multiples hypothèses se concrétisent, une opération semble d'ores et déjà actée. Le mariage entre Caceis (Crédit Agricolegricole) et le conservateur de Société Généralecute; Générale, Société Généralecute; Générale Securities Services (SGSS), est attendu par tout le marché. De plusieurs sources proches des deux banques, leur rapprochement se fera d'autant plus logiquement qu'elles viennent d'annoncer leur alliance dans la gestion d'actifs et que les deux métiers sont étroitement liés (lire ci-contre). autres opérations à venir« On fait l'opération quand ils veulent », nous confiait récemment un dirigeant du Crédit Agricolegricole. Mais elle ne devrait pas intervenir avant que leur coentreprise dans la gestion d'actifs ne soit constituée, à la fin de l'année 2009. Si ce rapprochement se réalise par fusion, la Société Généralecute; Générale devra d'abord filialiser SGSS, qui est intégré aujourd'hui. L'autre solution consisterait à opérer par un apport d'actifs et d'équipes à Caceis, ce qui éviterait les contraintes juridiques de la filialisation. D'ici là, un autre grand acteur aura déjà bougé. BNP Paribas, en rachetant Fortis, va mettre la main sur le métier de conservation de titres de la banque belge. Matthieu Pechberty

latribune.fr

04 Avr 2009, 1:36

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